vendredi 11 mai 2018

Pailler ou ne pas pailler...

Avertissement: ceci est une réflexion basée sur l'observation de l'évolution de la végétation spontanée du jardin. 

Je suis en train de préparer une petite synthèse à ce sujet.
Selon mes expériences sur le terrain ardennais, à Charleville.
Le jardin n'est pas retourné, n'a pas reçu aucun engrais minéral NPK, ni de purin, ni de bouillie ni aucun autre traitement depuis plusieurs années.
J'ai suivi les idées émanant du milieu de la permaculture, de l'agroécologie, du maraîchage sur sol vivant...
Le paillage permanent, la couverture du sol permanente pour créer un sol riche pour nourrir les plantes et stocker de l'eau dans le sol grâce à la constitution du complexe argilo-humique, faire tout pour avoir de l'humus dans le sol...Laisser les racines dans le sol. Ne pas retourner le sol.
J'ai acheté une fois la paille chez un agriculteur local, il s'en est suivi un élevage des limaces (je n'ai rien contre elles, mais cela a entraîné quelques pertes...).

Depuis je paille une partie des plate-bandes avec les feuilles de nos noisetiers et les fanes des vivaces courant septembre et octobre et des épluchures de la maison et j'ajoute la tonte du gazon courant la saison de tonte (je récupère la tonte du voisin).

Le résultat constaté en 2017 et 2018 (deux années successives de printemps sec avec un hiver humide - inondation en 2018):

apparition de zones suivantes:
zone paillée: cirses, géraniums à feuilles découpées, fenouil sauvage
zone paillée: chiendent et liseron des champs
zone laissé à nu : prêle des champs
zone enherbement spontané pas de paillage : bouton d'or (renoncule rampante) et consoude énorme

J'ai remarqué aussi, que les zones du jardin laissées en friche,  fauchées une fois ou deux dans l'année se portent bien, végétation haute, saine, pas de cirses, pas de chiendents, pas de bouton d'or ou alors un ici et là...

J'en est tiré quelques conclusions et hier, j'ai enlevé une partie du paillage du jardin.
J'arrête d'apporter de la tonte du gazon sur les plate-bandes à l'ombre du jardin.

J'y vais semer rapidement un mélange des graines, des légumes et j'espère lever la dormance de plantes sauvages.

Le paillage peut être une solution ou plutôt une complication , selon l'exposition du terrain au soleil, selon la nappe phréatique et son évolution dans l'année, selon le sol contenant beaucoup de bases ou pas, selon la pente....

J'y reviens encore...