lundi 22 octobre 2018

Forêt ardennaise en octobre

La fraîcheur matinale, une odeur humique dans l'air...l'appel de la forêt.
Elle nous a offert à manger et à voir, à sentir....
Une galerie à ciel ouvert et gourmande en plus. Pas d'interdiction de toucher, pas de service de sécurité... pas d'assurance astronomique...juste la forêt.

un tronc sous les fougères, plantes préhistoriques

amanite

armilliaires

amanite tue-mouche





dans les sous-bois


bolet

tapis de mousses


cèpe

litière d'une forêt d'épicéas




jeudi 18 octobre 2018

Ails à tige dure ou à tige tendre? Avec bulbilles ou sans bulbilles?

Je vais semer dans la semaine les ails d'hiver. 
Je vais pratiquer le semis à partir des caïeux (gousses), la méthode classique et à partir des bulbilles issues de la tête florale.

Je vais cultiver deux types d'ails:
- l'ail blanc d'hiver Messidor, sans tige florale et sans bulbilles
- l'ail d'hiver rose à tige dure formant les bulbilles pour une possible multiplication.

Il existe deux types des ails cultivés:

  • allium sativa sativa, l'ail à cou tendre ou à tige tendre sans bulbilles, 
qui ne forme pas une vraie tige florale et ne produit donc pas des bulbilles
  • allium sativa ophioscordum, l'ail à cou dur ou à tige dure qui donne les bulbilles
cultivé surtout dans les climats froid et qui produit des têtes florales avec des bulbilles, pour avoir des têtes d'ail grandes, on coupe la tige florale.

Pourquoi je préfère l'ail à cou dur? Puisque la tige florale coupée jeune en juin c'est la fameuse fleur d'ail, un délice. Puis, les bulbilles formées sur les tiges sont nombreuses, ce sont des clones sains et naturellement résistants aux maladies. Au vu du prix exorbitant de l'ail de plantation dans le commerce, c'est un avantage énorme, en plus, la culture est saine. Il faut juste attendre entre un et deux ans pour obtenir les gousses adultes, mais, on peut consommer l'ail en vert, jeune en attendant...

Je vais planter les ails après les pommes de terre et des navets, en sillons de 3cm de profondeur,  à10cm d'écartement entre les caïeux, les lignes espacés de 20 cm environs les unes des autres.
Pailler en hiver pour diminuer l'enherbement.

 


mardi 16 octobre 2018

Les inondations dans l'Aude

article mis à jour le 11décembre 2018

En regardant les images à la télé, une chose qui m'a frappée. Je suis allée voir les images satellite pour vérifier ce que j'ai vu. Au nord et vers l'est de Carcassonne, les villages inondées sont entourées pour seule barrière et protection contre les aléas climatiques par les carrés des champs plus ou moins à nu.
Les lois de la physiques sont là. L'eau non infiltrée et non absorbée par les champs coule vers le bas.

Les champs tenus en conventionnel (laboures, engrais, pesticides, irrigations) ne peuvent absorber que très peu d'eau pluviale, contre une forêt naturelle et une agriculture étagée du type d'agroforesterie. La différence est énorme, une simple forêt gérée peut absorber jusqu'à de 5 à 20 fois plus d'eau. Cela dépend de plusieurs critères. Ce que le champ ne peut absorber et boire ruisselle...vers le bas.

Étudier en ce moment même les rigoles de ruissellement formées autour des villages dans les champs et les dévier en dehors des villages. Sans imperméabiliser encore les sols. En utilisant le génie végétale.

Augmenter le taux de rétention, d’absorption des sols qui entourent  les villages. Plutôt que de construire des barrages, des réservoirs de rétention ou d'infiltration, utiliser la capacité des forêts et des sols tenues en agroforesteries.

L'arbre fait office de réservoir de rétention d'eau, de station d'épuration et de filtration, d'assainissement des terrains... Les forêts et les sols vivants non labourées doivent intégrer l’ingénierie de gestion des eaux pluviales.

Adapter l'aménagement du territoire, de la construction des maisons, de l'activité humaine aux conditions naturelles et utiliser ses capacités écologiques (construction bioclimatique, agroforesterie, laisser pousser) et humaine présentes.
Reboiser les cours d'eau (bandes naturelles), reboiser les pentes et créer progressivement les petites zones de pâturages en montagnes en laissant pousser une forêt spontanée de semis et en y intégrant des arbres à fruits, à coque à consommation humaine.

Les méthodes techniques seuls de l'homme ne peuvent plus faire face aux dérèglements multiples dus à l'augmentation de la population mondiale et ses pratiques de gestion des terres qui s'avèrent inadaptées aux conditions nouvelles climatiques et biologiques 
(à faire évoluer les pratiques de l'aménagement du territoire, de l'agriculture, stopper l'artificialisation des sols, combattre l'ignorance de la science et des connaissances écosystémiques des décideurs en leur proposant une formation pratique de l'écologie et de l'hydrologie: présidents, hauts fonctionnaires, élus locaux et nationaux, journalistes des médias et chroniqueurs, chefs des entreprises).

Passer de l'homme défricheur et de l'homme qui travaille la terre avec la sueur au front comme un esclave en combattant la nature, vers un homme capable de remplacer sa force physique et son travail à lui par la connaissance et l'utilisation des  forces naturelles brutes du milieu où il vit . 


la Peste porcine dans les Ardennes


Elle est là. Cela fait plus de deux ans qu'elle s'étend en Europe. Elle est arrivée de l'Afrique grâce au commerce international maritime. Sur un bateau. Comme souvent, avec la marchandise, ou accrochée sur les engins de transport, sur les hommes.... On ne peut pas l'arrêter. La ralentir peut-être.
Elle va vite, elle se propage. De troupeaux en troupeaux, dès que la concentration de bêtes est anormalement élevée, elles tue en masse. 

Pas loin d'ici, en Belgique, les sangliers sont morts, la peste. Les mesures de restriction d'activités dans les forêts et champs sont prises. Comme en Slovaquie, en Tchéquie, en Allemagne en 2017.  Dans les Ardennes, c'est la partie Est du département, à l'est de Sedan, Carignan, Blagny, Douzy, Mouzon, limitrophe de la frontière belge qui fait objet de restriction d'accès.
Pour le moment, les forêts du Parc national régional qui s'étend à l'ouest de Charleville et longe la vallée de la Meuse restent épargnés.

La peste n'est pas dangereuse pour l'homme et sa santé directement. Elle tue les animaux, les porcs, les sangliers. Sont touchés des éleveurs et des chasseurs en première ligne.

La peste tout comme les grandes épidémies chez les hommes témoignent de l'ignorance des lois écosystémiques (ou naturels), il y a des méthodes de gestion à modifier et le savoir à compléter.

Les sangliers sont nourris par les chasseurs, ils réagissent comme tout être vivant, dès qu'il a assez à manger, dès qu'il est en sécurité, il se multiplie, les sangliers sont devenus trop nombreux, des agriculteurs en savent quelque chose.
Une décision politique s'impose, clarifier les pratiques des chasseurs et réintroduire des pratiques raisonnables, en respectant le mode de vie naturel des sangliers.

Les élevages de porcs en batteries industriels, les cochons sont enfermés, dans les conditions d'hygiène déplorable, en promiscuité, pas de possibilité d'effectuer leur parcours, en concentration élevé, ils deviennent fous, sans parler d'autres pratiques terribles. Les bêtes sont nourris par une nourriture non adaptée, leur vie sociale est ignorée. Les porcs de ce type d'élevage ont un système immunitaire affaiblie. Succombent donc facilement aux virus.

La meilleure frontière contre la peste porcine et "les autres pestes" est l'amélioration de l'immunité propre interne de chaque être vivant. Respecter ses besoins individuels physiologiques, la nourriture physiologique, le besoin de propreté (les porcs en liberté sont très propres, c'est les conditions d'élevage humains qui ont rendu des cochons sales), le besoin de disposer d'un espace pour se mouvoir, le besoin ou pas de fréquenter une communauté plus ou moins nombreuse, plus ou moins longtemps..donc, l'élevage de masse concentrationnaire semble complètement incompatible. Évoluer.



Bolets, cèpes et sparassis crépu

La sécheresse en Champagne-Ardenne ouvre les crevasses dans le sol des betteraviers. Les prairies ne poussent pas assez et les éleveurs contraintes de nourrir leurs animaux avec les foins prévus pour l'hiver. Moi, dans le jardin, j'arrose encore des salades et des radis. Le sol reste sec en profondeur.

Me voilà dans la forêt pas loin de Charleville. La route déjà, pleine de couleurs d'automne, rouges et ocres. Les sous-bois couverts de fougères, ces plantes préhistoriques en massifs entiers teintés de bronze ici et là. Dans la forêt, l'odeur humide, ce parfum humique des champignons. Je marche sur les tapis mou et doux des mousses, sur la litière forestière. Je touche le sol, il est humide. légèrement, recouvert de plein de petits champignons à peine visible. J'arpente le terrain du haut en bas, je vais dans les coins avec des épicéas énormes, légèrement penchée, je scrute du regard les espaces sous les fougères, les voilà? Ils sont là. Je n'y croyais pas vraiment au départ. La sécheresse est importante. Et pourtant, ils étaient là.


cèpes, bolets



sparassis crépu excellent champignon d'automne ( sur la racine de pin)







jeudi 11 octobre 2018

Planter et récolter ...toujours

C'est un deuxième printemps, l'automne.

J'ai remarqué dans le jardin la levée et la croissance des plantes typiques du mois de mars...cardamine hirsute, stellaire medium, lierre terrestre, chénopodes, quelques graminées....le temps reste sec, la rosée matinale arrose les feuilles des navets, carottes, radis, betteraves rouges, scaroles et frisées, blettes toujours en place.
Quelques limaces dans le cœur des scaroles. Une quantité de perce-oreilles.
Une souri sur le tas de débris végétaux.
Les feuilles du figuier jaunissent, celles du pêcher sont rouge sang.
La lumière devient oblique, basse.
Automne.

La récolte des noisettes et des noix terminée.

Je repique  des petites salades dans les couches froides. 
J'installe des oignons blancs issus de semis en place.
Pour le printemps prochain.
Début de récolte des navets de Nancy, semés au 15 août 2018.

Couvert végétal bien en place partout. Vivant. Composé de légumes cultivées en association spontanée avec les végétaux sauvages.



samedi 6 octobre 2018

Pommes et couleurs

Bientôt la première nuit noire d'automne, la nouvelle lune.
Le jour, la lumière change, les couleurs des feuilles basculent peu à peu.
Malgré que je balaye tous les jours, les feuilles s'amoncellent sous les noisetiers.
Je commence à apercevoir les brindilles nues.
Corbeaux et pigeons sur le toits de l'église.
Enfin, c'est la saison des fruits, les pommes sont certes véreuses, beaucoup de pommes sont au sol, malgré cela, l'arbre m'offre encore une belle récolte des pommes. Je les range délicatement dans les cagettes que j'empile dans le garage à l'abri de gel. Pour les croquer avec les noisettes, pour une tarte...
C'est le temps où je prépare mentalement les plantations des arbres fruitiers, des arbustes, des vivaces et des bulbes. J'ai lu quelque part que les pommiers aimaient voir des tulipes.