jeudi 27 septembre 2018

Les associations cultivées et spontanées au potager

J'ai entendu parler des associations des plantes au potager, à faire pousser ceci avec cela.

Personnellement, je pratique une autre méthode d'association de plantes, je plante mes légumes et je laisse le sol s'enherber autour de mes salades, mes épinards.
Tant que mes légumes sont petits, je peux sarcler pour couper les herbes spontanés. Je le fais, selon l'enherbement, deux à trois semaines après la levée. Une fois le légume devient assez grand, je laisse les plantes spontanés pousser, je jette un coup d’œil si mon légume pousse bien, si sa croissance est correcte. Et je laisse faire. J'interviens seulement si la croissance de mes légumes semblent stagner.

Voici les associations cultivées-spontanées cet automne:
semis juillet et août
semis en lignes espacée de 25-30cm environs (un pied)
les plantes spontanées je ne les sème pas, c'est des "mauvaises" herbes qui poussent toutes seules...

la scarole poussent dans un tapis de stellaire médium et de lierre terrestre
la frisée se plaît au milieu de persil qui s'est ressemé et qui a levé seul cet été
les radis noires dans un tapis de lierre terrestre et quelques chénopodes de petites tailles.


et les associations cultivées denses avec peu de plantes spontanées:
semis du 30juin 2018
semis en lignes espacées de 15cm environ

semis de début juillet 2018: les carottes  à côté de la scarole (15cm entre les rangs), quelques pieds de tomates sauvages levées spontanément en juillet et qui fleurissent maintenant et portent quelques bouquets de tomates groseilles - quelques bourraches et un pied de laiteron maraîcher. Les feuillages des carottes et des scaroles filent vers le haut, sont très hauts et denses ce qui crée l'ombre qui empêche la levée d'autres plantes. 

Le lierre terrestre, le laiteron maraîcher, la stellaire médium sont comestibles, ce sont des anciens légumes. 
 

L'équinoxe d'automne

Et les nuits s'allongent, le soleil baisse à l'horizon. Les feuilles changent de couleur et deviennent croustillantes sous mes pas.

Le potager est encore couvert de légumes. Betteraves rouges, panais, carottes, blettes vertes à couper, choux verts, frisées et scaroles, persil, pommes de terre, courgettes, potirons, tomates et poivrons, radis, navets, épinards...
Je repique les plants de salades d'hivers et des oignons blancs semés fin août, pour avoir des salades au printemps prochain.

Le verger continue à donner des fruits. La récolte se poursuit pour le raisin, les figues jaunes et violettes, les noix, les poires et les pommes.
Les pommes c'est le début de la cueillette, il faut juste lever la pomme vers le haut et elle doit se détacher sans trop d'effort. Cette année, la floraison était magnifique et l'arbre était bien chargé, il s'est débarrassé d'une partie de petites pommes courant l'été. Par contre, beaucoup de pommes tombent au sol, elles sont véreuses. Je les mange avec une poignée de noisettes.
La récolte des noisettes est terminée. Les prunes c'est fini aussi.

Malgré la sécheresse, l'automne s'annonce fertile.

mardi 18 septembre 2018

Balade botanique sur l'île de Montcy Saint Pierre




la bourrache très méllifère et résistante à la sécheresse
 

la punaise des baie sur une feuille de mercuriale annuelle en fleur

petite punaise des baies

 
sur le sentier de l'île de Montcy


à genoux et à contre jour sous les orties


 









la floraison de la renoué de Japon




l'inflroscence de la renoué de Japon


sous la canopée de la renoué de Japon

toujours sur le sentier de l'île de Montcy Saint Pierre




une bombe de vitamine C


 
le prunellier - ses fruits sont comestibles après les gelées, blettes
 
le sentier piétiné et desséché, la pluie manque cruellement au sol
 
une explosion du jaune, un frêne


l'automne viendra d'un seul coup?



jeudi 13 septembre 2018


Mon jardin d'hiver et de printemps 2019 - semis et plantations continuent

Il est encore temps d'ensemencer son jardin pour avoir des légumes début printemps 2019.
Continuer des semis commencé mi-août:

radis
navets jaunes
épinards géant d'hiver
laitues Brune d'hiver
mâches
persils
oignons de semis (blanc de Paris)

Prévoir la place pour les ails d'hiver.
Penser aux arbustes à petits fruits, leur prévoir une place pour la plantation dès novembre.
Les fraisiers devraient être déjà repiqués en place pour bénéficier de la récolte dès l'année prochaine.

mercredi 12 septembre 2018

Graines et noyaux...pour semis

Je récolte et je garde les graines de quelques légumes, les noyaux des fruits le temps d'hiver.
Mais, je laisse aussi les graines tomber au sol, les noyaux des pêches et des mirabelles, des cerisiers je les mets en terre juste après avoir consommé le fuit.

Les tubercules des pommes de terre à planter en 2019 sont mis dans les caisses, laissées dehors,à la lumière,  sous un arbre jusqu'au gelées. Je les laisse dehors jusqu’en novembre, ensuite, je les rentrerai dans le garage près de la fenêtre. Il faut les garder tout l'hiver à la lumière. C'est le noir et le chaud qui déclenchent la germination.

Les salades commencent à grainer, je récolte leurs petites graines ailées ces jours-ci. Je laisserai plusieurs pieds grainer sur pied.

J'ai gardé également quelques petits pois pour l'année prochaine, pour cela, j'ai laissé les pois mûrir sur pied, sécher.  J'ai passé les graines bien mûrs et secs au congélateur pendant deux jours, pour éviter les petites bêtes (elles m'ont mangé mes semences de haricots blancs l'hiver dernier).

Les graines de tomates, je les sors de la tomate avant de la manger, je les couvre d'eau dans un récipient et je laisse deux à trois jours, cela va faire une petite fermentation, parfois une moisissure apparaît sur la surface de l'eau. Je rince dans un tamis et je fais sécher sur le papier sulfurisé deux à trois jours....et je mets les graines dans un sachet.

Les courgettes et les potirons, c'est tentant, je fais les graines tous les ans, mais....j'obtiens des hybrides spontanés, les courgettes de différentes variétés ( ex. courgette verte maraîchère avec la blanche de Virginie) s'hybrident, se mélangent les unes aux autres.  Mais pour le moment, j'ai toujours eu des courgettes hybrides comestibles, bonnes. La courgette prévue pour les graine doit devenir adulte, je la laisse pousser, grossir, grandir, vieillir, elle va changer de couleur, pâlir, sa peau va durcir. Je la rentre au chaud, les courgettes et les potirons supportent 20°C...et un jour, avant de la manger, je l'ouvre, je  récolte ses graines que je fais sécher et je range dans un sachet que je garde au frais, dans une pièce pas trop chaude de la maison.

Les noyaux des fruits germent selon l'année....cette année 2018 a vu naître beaucoup de fruitiers à noyaux - cerisiers, pruniers, mirabelliers....
J'ai garde quelques noyaux de côté, pour les gens qui souhaitent de créer un verger de semis, d'arbre francs sans greffage et sans repiquage. Un arbre qui pousse de sa graine, de son noyaux ou de son pépin ne souffrira pas de manque d'eau.

Potager de la lumière et de l'ombre


Potager en plein soleil - sans l'ombre / arrosé
En absence des pluies, en touchant le sol qui reste assez sec en profondeur, j'ai repris des arrosages d'une partie du jardin, celle qui se trouve en plein soleil sans l'ombre dans l'après-midi.
Je ne peux pas arroser tout. Les radis d'hiver, les radis roses de chine, les salades scaroles et frisées, les choux, les concombres, les poivrons, les betteraves rouges et les carottes.

Potager entre les arbres fruitiers du verger / non arrosé
Deux autres parties du jardin, celle très éloignée des tonneaux et celle dans le verger ne sont pas arrosées.

Les légumes dans le verger, sous les arbres, entre les arbres, à l'ombre dans l'après-midi:
persil ( pousse trop bien entre les frisées, les soucis, à l'ombre tamisée des pommiers presque toute la journée) , blettes, frisées, scaroles, betteraves rouges (idem persil), choux d'Aubervilliers (de Milan), radis d'hiver et radis roses de chine, navets de Nancy (semis juillet et aout) poussent sans problèmes à l'ombre voire mieux, les légumes bénéficient de la fraicheur de l'ombre de l'après-midi et le sol reste plus humide et plus longtemps. Et la lumière tamisée des pommiers, des pruniers et du mirabellier leur convient. 

Produire sa nourriture

France Culture, De cause à effets, le magazine de l'environnement, Le bio dans tous ses états !, Aurélie Luneau, 30 octobre 2016.
20 novembre 2016

La nourriture qui échappe aux pauvres

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...une intervention de Marc Dufumier, petite pépite dénichée dans une émission consacré au bio le 30 octobre dernier :
Aurélie Luneau :  « Une agriculture bio est-elle juste un doux rêve ou une réalité future pour nourrir la planète, aujourd'hui 7,3 milliards d'habitants, demain 9,5 milliards à horizon 2050 ? »
Marc Dufumier : « Oui exactement il faudra nourrir une population croissante. »
AL : « Est-ce qu'une agriculture bio demain peut envisager de nourrir la planète ? »
MD : « La réponse est catégorique : oui, c'est parfaitement possible. Figurez-vous que dans notre alimentation on a besoin d'énergie, les kilocalories, de protéines, de vitamines, de minéraux, de fibres, d'antioxydants. La première nécessité est quand même l'énergie alimentaire, on en a impérativement besoin, et ça nous vient du soleil, pas de pénurie annoncée des rayons du soleil avant un milliard et demi d'années donc soyez sans crainte. Si vous faîtes une agriculture avec une couverture végétale la plus totale, la plus permanente, les rayons du soleil tombent sur des feuilles, et la feuille transforme cette énergie solaire en énergie alimentaire, c'est gagné. Cette énergie, on appelle ça sucre, on l’appelle amidon, on l’appelle lipides, ce sont les hydrates de carbone. La plante trouve le carbone dans le gaz carbonique de l'atmosphère. Y a-t-il pénurie de gaz carbonique ? Non c'est un gaz pléthorique, c'est un gaz à effet de serre. L'agriculture intensive qui ferait un usage intensif de ce gaz carbonique, la plante prend le carbone, libère l'oxygène pour nos poumons, fabrique du sucre, de l'amidon, des lipides, et pourquoi pas de la paille, de l'humus, je suis vraiment pour. On a besoin de protéines, alors quand même juste petite difficulté, c'est la gestion de l'eau qui fait que la plante, parce qu'il faut qu'elle transpire pour pouvoir par les petits trous par lesquels elle transpire, intercepter le gaz carbonique. C'est donc la gestion de l'eau qui est effectivement un des aspects les plus importants en termes techniques. Et les protéines, ce sont les hydrates de carbone, auxquels on ajoute de l'azote, l'azote vient de l'air, 79% de l'azote dans l'air, pas de pénurie annoncée avant des siècles, mais rajouter de l'azote pour fabriquer des protéines, c'est coûteux en énergie. Là l'agriculture industrielle utilise des engrais de synthèse coûteux en énergie fossile, et l'agriculture biologique utilise ces fameuses plantes de l'ordre des légumineuses qui sont capables en circuit court, ce sont des microbes qui les aident à faire ça, d'intercepter l'azote de l'air, de fabriquer des protéines, de fertiliser le sol en azote, c'est-à-dire que les cultures qui vont suivre après, dans la rotation et l'assolement, seront ainsi fertilisées en azote. Vous voyez que cette agriculture biologique est savante et diversifiée, c'est elle aussi qui va accueillir les coccinelles, les abeilles, les mésanges pour neutraliser les larves de carpocapse. C'est une agriculture hyper-savante qui nous permet de nourrir une population croissante, de façon saine, sans aucun problème. La question de l'alimentation dans le monde n'est déjà pas aujourd'hui un problème de la disponibilité des nourritures, c'est une question de pouvoir d'achat. Les gens ne parviennent pas à acheter une nourriture qui pourtant existe. Et cette nourriture excédentaire que nous avons aujourd'hui dans le monde est gaspillée par certains, elle sert à nourrir des animaux en surnombre par d'autres et de plus en plus elle sert à abreuver des voitures en éthanol, en diesel, en agrocarburant. Il y a de la nourriture qui échappe à des pauvres, qui est achetée par plus riches pour en faire du gaspillage, nourrir les cochons, ou abreuver les voitures. »