Les limaces, il y en a, blotties dans les feuilles de la scarole, sous les planches en bois posées dans le jardin, sous les feuilles tombées, mais, cette automne-là, elles n'ont pas détruit mes semis du mois d'août. Les jeunes plantules des salades, d'épinards, juste un peu de navets ont disparus. Ceci est probablement dû à la sécheresse estivale.
Le temps sec a bien profité aux fourmis et aux pucerons entretenus par les fourmis... Certains pieds de frisées, de scaroles commençaient à jaunir, les salades ne grossissaient plus. J'ai regardé le collet et les voilà. Une belle couche épaisse de pucerons avec quelques fourmis collés à la racine. Les pucerons en train de sucer, prélever la sève de la salade, d'où le jaunissement du pourtour des feuilles.
Comme c'est un phénomène minoritaire, je laisse faire. Les fourmis disséminent des spores des champignons (comme les limaces) dans le jardin et participent ainsi à la connexion des plantes aux réseau souterrain d'échanges d'eaux et des minéraux (mycorhization). Du moins, c'est ce que je crois.
Les champignons ont poussé sur une plate-bande, légèrement ombragée du potager. Ils ressemblent aux champignons de Paris, mais le pied me semble trop long et trop mince. Je les laisse donc, ils participent à leur tour à la grande transformation de la matière et aux échanges d'éléments nutritifs entre le sol et les plantes. Ils sont là où il y a de la litière ou de la lignine (du bois, des racines morts).
Les champignons et les limaces fonctionnent ensemble. Une année, j'ai ramené de la paille donc de la lignine en grosse quantité sur le terrain assez pauvre et fatigué, et j'ai eu une explosion des limaces qui sont venu de je ne sais pas où pour digérer cette quantité énorme de la matière morte étant donné que les champignons sont plus lent à coloniser le terrain.
Désormais, je paille moins, je préfère une autre technique, avoir des plantes vivantes toute l'année (couvert végétal permanent) au verger-potager, toutes plantes confondues, semées ou spontanées.
