jeudi 28 mai 2020

Sécheresse et chaleur...

Le mois d'avril et de mai encore très secs. Moins de 40litres d'eau au m2 par mois.
Le rayonnement solaire est très élevé. La Météo France prévoit l'été plus chaud que d'habitude, cela promet...déjà les deux dernières années étaient très chaudes et sèches dans les Ardennes.


Comment faire face à une période de sécheresse alors qu'on ne dispose pas d'arrosage automatique ni de trop d'eau?

Comment adapter ses pratiques, son choix de plantes, son design du terrain pour sécuriser sa production de légumes et des fruits?

Les agriculteurs, les chercheurs travaillent déjà sur ces questions depuis longtemps.
Plusieurs pistes sont testés...

Voici mes pistes à moi, déjà mentionnés l'année dernière (voir aussi la rubrique" écologie", ou archive  "2019 juillet 22"):
trois principes pour toutes les cultures:
  • apporter de l'humus (compost mûr) dans le sol - évite la déshydratation du sol
  • ombrager les cultures: planter à l'ombre légère selon les plantes ou créer une ombre artificielle
  • pailler les cultures d'été gourmandes en eau , bien installées (attention aux limaces)
L'ombre tamisée permet de diminuer les besoins en eaux.

cultures d'été gourmandes en eau
- salades, tomates, potirons et courgettes, haricots:
  • concentrer les cultures le plus près de mes réservoirs à eau de pluie
  • regrouper les sur une petite espace
  • pailler dès que les plantes sont bien grandes (diminuer le risque des limaces): 
pailler ou poser des plastiques ou des tapis au sol arrosés au préalable ou après une bonne pluie
  • apporter l'humus (le compost mur) au sol avant la culture d'été
  • poser des ombrages surtout dans l'après-midi après 14h00
- ombrage artificielle:
  • tissus, draps
  • filets, 
  • toitures translucides colorées jaunes, vertes, blanches 
  • branchages divers 
  • pour les professionnelles, les ombrages automatiques existent (société Ombrea)
- ombrage naturelle:
  • culture sous ombre naturelle du verger demi-tige ou haute-tige ou trognes  pour une culture de printemps des salades, pois, oignons, ails, fraises
  • culture sous la vigne installée sur les structures fixes : vignes...et cultiver les pois, salades....sous la vigne
  • culture sous les haricots grimpants ou derrière l'ombre des haricots rame
Culture de hiver/printemps

- j'installe des variétés hâtives pour les pois et les carottes, avant le 15 avril
- les salades, je les plante dans les parties ombragées du jardin, semis fin avril, début mai ou alors dans le verger à l'ombre tamisé ou alors sous les filets/draps/branchages

- en novembre j'installe des ails
- en octobre je repique des salades sous abris - couches froides ou serre ou tunnel pour les protéger d'excès de pluies et du vent

Culture d'été
poireaux et choux et salade semis de fin mai, début juin:

  • planter dans le verger, à la mi-ombre naturelle ou ombrager..
  • arroser bien le sol avant la plantation
  • pailler 
  • vérifier la présence des limaces (ramasser les limaces sous le paillage)
  • repiquer les poireaux... 

jeudi 21 mai 2020

Balade photo au jardin


sureau noir




pois Provençal

la fleur des pois Provençal

salad bowl semis début d'avril


haricot nain semis fin avril 2020


les hautes herbes sous le pommier


la tomate repiquée le 19 mai 2020

les tomates en début de floraison - 8semaines après le semis



il était une fois une pomme...


les grappes des groseilles

encore quelques jours pour déguster des fraises


la poire pousse bien dressée

les oignons rouges sous les arbres fruitiers

les pommes de terre Charlotte


la consoude en pleine floraison

les prunes...

encore une poire fière...

les cassis


les noix

samedi 16 mai 2020

Après le passage de l'air arctique...

Chère amie,

sous le ciel bleu immaculé, sans aucun relief.... j'écris ces quelques notes.
J'espère que vous allez bien.

Je passe mes journées au jardin, je fauche des herbes hautes, je fais des foins. Mon tas de compost est déjà prêt pour une nouvelle saison de transformation. Je l'ai rempli de restes de feuilles de platanes de l'hiver dernier, des pailles, d'herbes décaissées, de foin et d'épluchures. Il est haut d'un mètre environ. A l'aide de ma petite tondeuse manuelle, j'entretiens des allées principales qui serpentent à travers le verger et le potager.

Les Saints de glace ont passé...

Dans le verger, quelques brindilles du noyer ont gelé, mais c'est surtout le gros figuier, magnifique avant le 13 mai, portant beaucoup de grosses figues fleurs ( récolte fin juillet), donc, c'est ce vieux pépère qui a des feuilles comme fanées...va-t-il récupérer?

Les pois et les salades, les pommes de terre et les radis, les ails...n'ont subi aucun dégât.

Enfin, dès la semaine prochaine, les températures nocturnes montent, je replanterai alors, des courges et des tomates en place.

Je sème également des haricots.

Et dans votre jardin, ma chérie, vos roses et vos pivoines expriment-elles leur puissance florale?
Racontez-moi un peu ce qui s'y passe... j'ai beaucoup aimé nos balades vespérales près de la rivière, les discussions et les lectures sous la pergola couverte de vignes, avec les grappes de raisin au dessus de nos têtes...

Avec tendresse,

Votre amie spirituelle





lundi 11 mai 2020

Une tempête au potager...

Une inquiétude. La nuit du 10 mai au 11 mai 2020, une tempête accompagnée des fortes rafales de vent traverse le potager... Avec une partie des tomates repiquées en pleine terre et protégées par un filet d'échafaudage.

Au petit matin, secouée par les rafales de vent, saisie par la fraicheur, je me suis rendue au potager pour vérifier l'état de mes plants. Je retrouve des tomates penchées dans le sens des rafales, secouées par les secousses... J'augmente la protection contre le vent en ajoutant sur le filet des vieux tapis.
Les plants se retrouvent donc dans le noir.
Je compte garder cette protection toute la journée, la nuit qui suit et ensuite en verra.

Comment cet épisode venteux va impacter la croissance?


dimanche 10 mai 2020

Sureaux noirs en fleur

C'est la saison de la floraison des sureaux noirs, sambuctus nigra.
Très peu d'arbustes sur l'île de Montcy Saint Pierre à Charleville-Mézières,  alors que dans mon pays natal on en trouve en abondance dans les lisières des forêts, dans les jardins. Autrefois, cet arbuste était considéré comme protecteur de la famille.
J'en ai repéré quelques uns aux environs, les ombelles commencent à s'ouvrir.

Vers la fin de la semaine prochaine, le 15 mai, ce sera le moment de la récolte pour faire des provisions d'hiver, pour les tisanes.

Les baies noires mûrissent courant le mois d'août, elles sont un peu laxatives crues, mais parfaites pour cuire et pour les consommer sous forme de gelées... Le sureau noir est un puissant antioxydant, grâce à la présence des molécules végétales très complexes, des polyphénols, des tanins, des vitamines...

Pour sécuriser mes approvisionnements, j'en ai implanté quelques pieds dans le jardin-verger, près des mirabelles et devant le gros pommier.


Après l'averse nourricière, les cultures d'été..

L'averse nocturne du 09 au 10 mai 2020 a bien arrosé le jardin, le potager et le verger.
La pluie était dense et lourde, abondante, sans vent.
Au petit matin, l'humidité s'élevait du sol et a rempli l'air de gouttelettes invisibles de H2O qu'on appelle la vapeur d'eau. A six heures du matin, mon thermomètre du  jardin affichait 15°C.

Les tonneaux sont pleins.

Un petit tour au potager, en compagnie des merles noirs, pieds mouillés, sous un ciel parsemé des restes de nuages d'averse, déchiquetés.
Les radis sont au point, les petits pois poussent à merveille, les premiers haricots nains viennent de sortir de la terre, les pommes de terre développent les feuilles, les salades profiteront de l'humidité printanière, les fraises commencent à rugir et grossissent... les petits fruits, les prunes, les mirabelles.... les cerises...tout poussent.

Mes tomates repiquées en couche froide ont poussé tellement fort, qu'elles commençaient à toucher les plaques de verres, j'étais donc contrainte d'en repiquer certaines en place, en pleine terre.
Un filet de façade comme protection et quelques tapis pour les couvrir la nuit pendant quelques jours.
10 pieds d'Anna russe et 10 pieds de Grégory Altaï se trouvent donc en place définitive, les autres pieds restent encore en couche froide.
J'attends le passage d'instabilité annoncée pour mardi et mercredi, et ensuite je vais repiquer le reste.

Les semis des courgettes, courges et potirons sont déjà faite, en mini serre, dans des pots, le basilic commencent à germer.

Les haricots rame et nains seront semé progressivement à partir de la semaine prochaine.
Je sèmerai également des radis, c'est le meilleur moment.

dimanche 3 mai 2020

Douce oisiveté

Le ciel s'éclaircit peu à peu, le bouquet du lilas posé sur la fenêtre est toujours tout blanc et parfumé.
An allant chercher le pain ce matin, j'ai aperçu un martin pêcheur, près du pont de Montcy Notre Dame. Huit petits canards avec la maman nageaient dans l'eau...cinq noirs et trois jaunes. 

Je relis quelques extraits de poèmes de Lao shu, édités chez Philippe Picquier en 2017 sous le titre Douce Oisiveté. Lao shu veut dire Vieil arbre, c'est un pseudonyme d'un peintre et poète chinois, de ma génération. 

"Je rêve souvent
que je démissionne
Et deviens un chevalier errant.
Au crépuscule, je trouve un gîte,
l'hôte m'invite à boire
tranquillement du thé.

Au milieu des montagnes,
On évoque guère les nouvelles du monde.
Près des champs,
Les conversations portent sur le mûrier et le chanvre.
Sous le ciel étoilé, partout le riz fleurit."

"Sous un arbre en fleur
j'oublie les choses du présent
serein, je laisse couler le temps.
Après quelques instants,
j'entends les battements
de mon cœur."

 " Les fleurs ne cessent de fleurir,
Les oiseaux s'en vont et reviennent,
Jamais le temps ne vieillit.
Par moment, une brise fraîche me pénètre."

"Toujours cette même aversion,
Pour les choses de ce monde et leurs désagréments,
Toujours cette hésitation à l'ornée du village.
Je vois un buffle d'eau avancer sur le sentier,
Sur les rizières passe le vent d'été."

"Je me suis épanoui telle une fleur,
Je me suis laissé flotter tel un épi de blé,
Je me suis laissé vivre fidèle à moi-même.
Je suis seul à la frontière du monde,
Face à l'immensité des champs désolés, je souris."


samedi 2 mai 2020

Ode à un rossignol

"Ode à un rossignol" de John Keats
Extrait

5
« Je ne peux voir quelles fleurs sont à mes pieds,
Ni quel doux parfum flotte sur les rameaux,
Mais dans l'obscurité embaumée, je devine
Chaque senteur que ce mois printanier offre
à l'herbe, au fourré, aux fruits sauvages ;
à la blanche aubépine, à la pastorale églantine ;
Aux violettes vite fanées sous les feuilles ;
Et à la fille aînée de Mai,
La rose musquée qui annonce, ivre de rosée,
Le murmure des mouches des soirs d'été. »

vendredi 1 mai 2020

La cueillette des feuilles sauvages

Juste avant l'orage, je suis partie faire un tour près de la maison, des tilleuls sont déjà recouverts des feuilles tendres et jeunes. C'est la phase d'avant la floraison qui va suivre dans une semaine environ.
J'ai goûté une feuille, elle était tendre, souple, sans amertume, sans un arrière goût désagréable, légèrement velue...elle était tout a fait comestible sans aucun assaisonnement, alors avec un peu d'huile d'olive et du sel, elle peut remplacer ou compléter une salade cultivée.

Sous le tilleul, un parterre spontané des orties, les sommités sont à récolter avec attention, cela pique...et ensuite, soit faire sécher pour en confectionner un sel végétal ou consommer cuit quelques minutes comme les épinards... où mixer le tout...à chacun selon ses préférences.

Les feuilles des noisetiers sont également comestibles, sans amertume, j'en prélève une partie qui poussent sur les rejets des arbres pour les ajouter aux salades composées.

Chemin de la nature sur les tilleuls...