vendredi 18 septembre 2020

4 idées pour restaurer un saul pauvre en carbone

Je suis une jardinière-maraîchère, qui souhaite des hauts rendements de légumes de qualité. Tout en évoluant dans un environnement verdoyant, autonome en eau et en fertilité. 

Je jardine sans aucun engrais, sans pesticides, je sème les graines non OGM et non hybrides. 

Avec apports irréguliers de compost, des foins et des feuilles d'automne. Je restitue les déchets de récoltes au sol. Je garde les racines dans le sol. Je fais pousser des fleurs mellifères sur les planches.

J'utilise la faux pour faire mon foin.

Cela n'a pas été suffisant pour  créer une révolution au potager. 

Chaque année, mon sol devenait plus pauvre... et la sécheresse estivale des trois dernière années a aggravé la situation.

Désormais, ma méthode répondra à quatre principes non négociables:

1 gérer le capital Carbone dans le sol

viser un sol riche en carbone , humifère, bon pour les cultures de légumes, des fruitiers: 

objectif: 8% voire plus selon les lieux 

Il peut être apporté de l'extérieur sous forme des déchets verts broyés, des composts demi-mûrs ou mûrs.

Il peut être produit sur place, sur le terrain lui-même sous forme de culture carbonée (branches, foins, pailles - on laisse pousser jusqu'aux grains, ou le stade de floraison à minimum).

phase 1 restaurer un sol pauvre en MO carboné année 0

Je vise 8% de MO carbonée pour un potager.

Quelle quantité:

pour augmenter de 1% le taux de MO carbonnée, il faut apporter :

- soit 5cm de BRF (bois raméal fragmenté ou le broyat des branches de l'année)

(ou équivalent BRF = compost ligneux déchets verts des villes / compost ligneux / feuilles sèches)

- ou 25cm de paille (selon les expériences chez le réseau MSV maraîchage sur sol vivant).

exemple: si mon sol est à 2%, je dois ajouter 6% = donc je vais poser sur le sol 6x 5cm de BRF ou 6x25cm de paille. Ce sera l'année 0 de mon potager, l'année de restauration du carbone.

phase 2 maintenir le taux de MO dans le sol les années à venir:

 Pour maintenir le niveau d'humus dans le sol 

(on a un sol déjà bien humifère, env 8%), il faut apporter tous les ans une certaine quantité de carbone sous forme de paillage (1 à 2cm équivalent BRF/compost ligneux  ou 5 à 10cm équivalent paille). 

2 gérer l'Oxygène 

L'oxygène en trop grande quantité serait toxique

- arrêt de labourer, pas de travail de sol, pas de binage

- couverture du sol (végétation dense et/ou tapis, bâches, paillages divers)

3 gérer la Lumière 

(hypothèse Redox - réaction de Fenton)

La réaction de Fenton se déclenche dès que les rayons solaires touchent le sol nu, non protégé ni par la végétation ni par la bâche, le paillage, la couche de compost, des cailloux... 

La réaction de Fenton elle est à l'origine d'une suroxydation et la destruction des sols qui deviennent poussière.

Empêcher le soleil direct de tomber, ombrager et surtout couvrir le sol. Pas un centimètre à nu. 

4 comment commencer? 

Choisir la surface en fonction de ressources locales disponibles (en argent, en quantités des composts, broyats déchets verts, pailles et foin, en temps disponible). 

Expérimenter et valider sur une petite surface avant d'élargir la démarche.

Ressources:  

 Une petite vidéo qui parle de la vigne et sa gestion et qui mentionne la réaction Fenton (minute 10...).

Sauver la vigne, le maraîchage...

Suivre également la chaîne youtube "Ver de terre production" qui publie des innovations du maraîchage sur sol vivant..biodynamie...principe Redox...

lundi 17 août 2020

Avant de clore ce carnet

Ce jour du 17 août 2020, je décide de clore mon carnet. Une étape d'observation du jardin et de son environnement se termine. D'autres fenêtres s'ouvrent dorénavant.

Un nouveau jardin sera celui d'un potager abondant, à haut rendement, grâce à la création d'un sol très vivant, spongieux et gorgé de carbone. 

Le carbone est l'élément chimique de base de la vie. De toute vie. De l'homme, des plantes, des animaux, des bactéries. 

Sans carbone, pas de vie...

J'ai lu beaucoup de livres, j'ai vu beaucoup de vidéos sur youtube concernant la permaculture, l'agriculture naturelle de Fukuoka...J'en suis sortie émerveillée. 

J'en ai retenu quelques principes de bases:

pas d'engrais minéraux

ne pas bêcher le sol, ne pas retourner le sol

laisser les racines dans le sol

densifier la culture

et le sol reprendra sa vie...et tout poussera...

observer les évolutions et en tirer des leçons.

Il m'a fallu dix ans d'observations, d'erreurs, de déceptions, de doutes. Dans un environnement plutôt dubitatif, sauf une personne que supportait toutes mes idées, toutes mes élucubrations autour de la nature, du jardin...

Mes constats:

Mes rendements restent faibles. Je me suis dit que c'est normal. Les légumes nourries aux engrais sont gavées à l'eau. Mes légumes sont certes moins volumineuses mais plus denses en nutriments...

Mon sol se dessèche énormément et lors de la canicule, rien ne pousse bien, sauf des petits coins du potager paillés préalablement. J'arrose donc pour sauver quelques kilos de haricots...

La succession des légumes du potager, du printemps à l'automne ne suffisent pas pour améliorer sensiblement le rendement.

J'ai testé le paillage, avec le foin et les feuilles du noisetiers.Ne disposant pas de quantités énormes, j'ai paillé un peu, en couche de quelques centimètres.

J'ai fais une année d'expérience, le sol paillé fin mai, les tomates plantées dedans, deux jours après, j'ai retrouvé quelques squelettes des tomates, mangées par les limaces. Je soulève alors le foin et je découvre des tas de limaces, allongées les unes à côté des autres....du jamais vu. 

J'enlève donc le paillage et abandonne la méthode de paillage permanent. Pour cause de la prolifération énorme des limaces. Or, là, j'ai commis une erreur fatale. 

Il fallait insister, modifier un peu la démarche. Prévoir l'action des limaces. Les ramasser avant le semis et la plantation ou utiliser les granulés de phosphate de fer pour diminuer la quantité des limaces au moment de plantation... Mais, j'étais dans un esprit radical, je ne voulais pas tuer des limaces. Et les ramasser? Le jardin est grand... Or, il fallait continuer.

Je n'ai trouvé nul part, dans les livres sur le non travail du sol, la permaculture..le jardin bio, des informations essentielles. Aujourd'hui, je les ai. Jusqu'à la preuve du contraire évidemment. 

Le mois d'août 2020 est le début d'un nouveau jardin ardennais, année 0 d'une nouvelle démarche.

Pour objectif, diminuer le temps de travail pénible passé au jardin. Je vieillis.

Supprimer ou diminuer à maximum le besoin d'arrosage lors de canicules et chaleurs.

Créer un potager qui est indépendant de la quantité de précipitation.  

Créer un potager - réservoir d'eau de pluie in situ.

Obtenir des rendement élevé, soit 5 kg de légumes mini au mètres carré, tendre vers 10 à 20kg.

Comment y arriver? 

Par le paillage permanent, mais en ayant quelques repères essentiels en tête.

...Dernière page du carnet précisera ma feuille de route...









mardi 28 juillet 2020

Arbre au potager lors de la sécheresse

Une partie du potager se trouve dans la zone de pompage des arbres.


Le pommier est vieux, sa ramure occupe un cercle d'un rayon de 3m du tronc soit 29 mètres carrés environ  de surface.  Sa zone de pompage est plus large encore, elle s'étale à 6 mètres du tronc ce qui fait 113 mètres carrés! 

Or, dans cette zone de pompage se trouvent quelques plate-bandes du potager.
Lors des années de sécheresse  printanière et estivale, le pommier pompe l'eau d'arrosage et les légumes, arrosés, ne poussent pas, restent naines.
C'est le cas des tomates, des haricots, des salades.

Une solution, cultiver dans cette zone  à proximité de la ramure, que des cultures d'automne  et de printemps, variétés hâtives à croissance rapide.
Exemple, navets, salades d'hiver, mâches,  épinards, carottes hâtives, ails, oignons, petits pois et fèves, les pommes de terre hâtives.
Les semis se font après mi-août pour navets, carottes, salades, épinards et choux hâtifs et
en octobre - novembre ou en mars/avril  pour les ails, pois, fèves et les plantations des oignons et des pommes de terre hâtives.


Ces cultures là vont arriver à maturité en automne ou en mai, juin l'année suivante, donc avant la période estivale. Sauf les ails, les oignons, qui supportent mieux la sécheresse.




Sécheresse...

Et la sécheresse s'est abattue sur les terres ardennaises. Habituées aux pluies d'été, nos terres se retrouvent sans les précipitations. Les terres argileuses craquent. Les terres limoneuses deviennent poussière...

Le soleil de juillet brûlent moins que l'été dernier, mais la sécheresse estivale rend la vie difficile aux jardiniers qui ne disposent pas d'eau en abondance pour arroser les cultures.

Même les oiseaux se taisent. Courant le mois de juin, dès 04h00 du matin, un merle chantait sur l'antenne de la maison d'en face. Dès mi-juillet, silence. Vers 06h00 du matin, on entend parfois,
croa - croa d'un corbeau solitaire, le chant des tourterelles. Le merle est pourtant toujours là, mais silencieux.
Vers midi, si le soleil est là, les papillons envahissent les fleurs comme les origans sauvages, lavandes...Des herbes de la prairie, la stridulation des grillons s'élève...

On annonce les chaleurs ardentes pour la fin de ce mois de juillet sec et couvert.
Je prévois les ombrages ( filet, plaques, bois, vieux draps, tapis, canisses) sur les salades, courges butternut et une partie de tomate.

Les haricots, carottes, pommes de terre plantées en juin et début juillet, le reste des tomates resteront sans protection.

Un arrosage voire deux sont à prévoir pour les salades vendredi et samedi. C'est selon la météo.

J'arrose toutes les cultures sauf les haricots nains semés courant le mois de juin (ne fleurissent pas encore), les pommes de terre plantées en juin et début juillet (paillage).

Toutes les autres cultures, salades, basilic, concombre, tomates, courgettes et potimarrons, butternuts, haricots en floraison et en cours de croissance des gousses sont arrosées un jour sur deux selon leur apparence.

Les tomates sont arrosées une fois par semaine environ.

J'arrose depuis le début du mois de juillet, où je disposais d'une réserve de l'eau de pluie de 2 cuves de 1000l et quelques tonneaux, soit 3 000litres d'eau environ. Il reste 250l.

Alors s'il ne pleut toujours pas bien, je serais obligée soit arrêter l'arrosage...où recourir à l'eau de robinet. 


 

lundi 20 juillet 2020

Haricots nains et salades...

haricots nains avec les salades et poivrons

salades et haricots nains

le début de floraison des poivrons (semis de mars 2020)

aigremoine eupatoire - parfum délicat d'abricot?


infatigable bourrache...



cyclanthera pedata ou concombre grimpant, il a du mal à pousser

la lavande, les aigremoines - îlot des parfums



mardi 14 juillet 2020

Sur les berges de l'île de Montcy Saint Pierre (Charleville)

la grande ortie en fleur
la grande lysimaque, plante des berges, pieds dans l'eau



une îlot flottant...accueille oiseaux, poissons, libellules

les feuilles de nénuphar


la voûte des rameaux des saules, cerisiers sauvages, noyer, sureaux..

lors de la canicule, à l'ombre des arbres, l'air reste respirable, une salle climatisée gratuite (15°C à 20°C de moins par rapport au soleil)

le rideau esthétique et occultant des saules pleureurs

la lumière y est pour quelque chose, un tableau mouvant selon le moment du jour

la grande bardane, plante des lieux frais, humides, ombragés


la reine des près, lieux humides, frais, plein soleil, plante Aspirine


encore la reine des près



les futures baies noires du sureau noir (sambuctus nigra), antioxydant puissant

l'ombelle florale de la carotte sauvage

la salicaire, pieds dans l'eau, plante des berges, plein soleil


la clématite sauvage

l'arbre aux papillons, très puissant, supporte les lieux difficiles


l'achillée sternutatoire, près de l'eau, sur la berge



deux cumulus ...humilis? mediocris?

Balade au verger - potager


Le verger se gorge de sucre, les fruits commencent à murir, grossir...les prunes et les mirabelles d'abord, les mûres ensuite, les raisins et les poires, les pommes en début d'automne.

La vigne guidée en cordon horizontal avec les rameaux du mûrier sans épines, sous un prunier est très belle, abritée des coups de soleil, sans tâches. Elle semble bien aimer la proximité immédiate avec les mûres (leurs rameaux s'entrelacent). Au pied, en couvre sol, des lamiers blancs, alliaires et orties...et vergerettes de Canada.

la vigne

association vigne, mûre sans épines, prunier

Un îlot de culture, haricots rame avec la courge butternut. La courge crée de l'ombre et apporte la fraîcheur aux pieds des haricots.
îlot courge butternut et haricots rame Or de Rhin

sous le noyer
L'îlot de culture: à l'ombre du noyer, un peu de soleil à l'aube et le soir,
tas de compost crée depuis la fin de l'année 2019 et courant la fauche du mai 2020.
Occupé par un pied de courgette et un pied de tomate qui pousse énormément, avec plusieurs rameaux et la floraison en cours, apparition premières petites tomates, le feuillage parfait, aucune tâche. Aucun arrosage depuis mi juin.
tas de compost - courgette et tomate
La deuxième moitié du tas de compost est occupée par le potimarron, après un mois de stagnation, il ne faisait rien... une accélération de croissance après le 17 juin (première belle pluie), maintenant il fait plusieurs pousses, fleurit et a formé le premier petit fruit.

tas de compost - potimarron
Au premier plan de l'image, dans le foin, les pommes de terre Charlotte et Marabel, plantées mi-juin, immédiatement après la récolte des pois hâtifs (semis avril). Très belles feuilles.
pommes de terre charlotte plantés en juin et courgettes/haricots rame

courgette d'Alger
Ilot courgettes d'Alger et haricots rame Or de Rhin.
association courgette et haricots rame Or de Rhin

sous le prunier - Anthémis longue et éclatante floraison, vivace

origan sauvage ardennais - en pleine soleil, terrain asséché

les coquelicots - vivaces

bourrache et soucis

le poirier

une poire

marguerite deuxième repousse après la coupe de mai


une belle pomme


bientôt les premières tomates

achillée millefeuille jaune, haute, très mellifère

Anna russe, pointu

Grégory Altaï, ronde, grosse

hm, hm, pyrèthre?

Anna russe

une  grappe de Prunes noires

il faut compter entre 40 et 60 jours depuis la fleur jusqu'au fruit mûr de la tomate


la bourrache mellifère et très adaptée au sol sec


la mauve

le petit haricot deviendra grand...

et avant le haricot, la fleur


pois senteur vivace, dans les fraisiers

les mûres aux épines, très gouteuses