mercredi 30 mai 2018

Protégér des semis et des plantations

Dans mon jardin, au milieu d'un lotissement, ornées de grands arbres, des oiseaux sont présents, corbeaux, merles, moineaux, mésanges, rouge-queues, tourterelles... pour réussir les semis et les repiquage des salades, tomates, choux.... ce ne sont pas les limaces, le danger majeur (malgré leur présence importante) mais les oiseaux. En fait, l'oiseau entame et la limace vient cicatriser ou finir selon les cas.  La pression des oiseaux évoluent dans la saison, actuellement, la fin de mai, elle est toujours forte.

Ils attaquent aussi la levée des haricots, des courgettes... Donc, je tente de protéger par les filets, cagettes, pots ce que je peux, le reste, je ressème en fonction des dégâts.

C'est assez contraignant, de devoir protéger les plants et les semis. Il doit y avoir un moyen de dissimuler les semis pour ne pas attirer l’œil très développé de l'oiseau. 
L'année dernière j'ai testé le semis des pois sous l'herbe haute juste couchée, mais le semis qui a bien levé a été mangé par la suite. Les merles et les corbeaux sont drôlement intelligents.

En attendant, je continue de semer, ressemer et je protège ce que je peux.

 

dimanche 27 mai 2018

Nos terres souffrent-elles d'obésité?

Une idée farfelue, les soucis qu'on peut rencontrer dans les jardins pourraient être des maladies de surpoids, de gavage.  On n'arrête plus d'apporter quelque chose de l'extérieur, certains apportent des engrais NPK, d'autres de la paille, du foin, du BRF , d'autres encore du compost paillé bien décomposé, d'autres des épluchures non décomposées...et tout le monde y va, on apporte, on décharge tout cela sur la terre qui essaie en fait de digérer tout cela, comme elle peut.
Parfois, elle fait une crise de foie, une indigestion, elle recrache, elle a la fièvre, elle vomit parfois, elle refuse de bouger, elle se met au repos pour enfin digérer..., elle appelle des bactéries, des limaces et des champignons en aide....et nous, on pense qu'elle manque quelque chose et on lui apporte encore et encore de la nourriture....or...elle a besoin, de manger, certes, mais aussi de digérer en repos .... voilà.

Si on laissait la terre digérer, et se contenter de semer et laisser la terre recracher ce qu'elle a de trop....autrement dit...laissons la en friche, laissons la d'évacuer ce qu'elle veut évacuer, de faire pousser les plantes spontanées pour qu'elle retrouve son équilibre hydrique, minérale, pH....


Mes testes au jardin 2018

Un petit rappel de mes expériences en cours dans le potager:


A Semis très dense de différentes familles de légumes et plantes / mélange avec les plantes sauvages
CRS/P ( carotte - radis - salades  / pois)

- tester différentes types de semis : simple en ligne et clair, semis dense voir très dense et comparer le rendement des deux types de cultures.
Il s'agit de tester l'impact de la biodiversité ( présence des différentes espèces) accrue sur la santé et la taille des plantes.
hypothèse de départ: 
a/ plus la biodiversité augmente, plus les risques de maladies diminuent.
b/ la proximité des racines d'autres espèces permet de créer une dynamique bénéfique pour l'écosystème et diminue l'attaque des limaces, insectes et autres gestionnaires de la santé des écosystèmes
- réaliser ces testes de semis sur différentes types d'enherbement des parcelles


au 27 mai 2018
les pois poussent bien, 40cm de haut, les radis sont récoltés, les carottes ont germé, les salades poussent dans toute cette végétation, la levée de plantes sauvages est en cours actuellement et de la bourrache et des soucis.... j'avoue, j''arrache quelques bourraches qui me semblent trop puissantes... mais le semis dense des CRS / P (carottes, radis, salades / pois) a permis à mes légumes de pousser sans être trop envahis au début de la croissance. A voir la récolte des pois et des carottes...

B Culture des pommes de terre durant l'hiver

hypothèse de départ:
a/ selon les expériences du 19 siècle, la pomme de terre étant vivace, le passage en terre courant l'hiver lui permettrait de créer un système racinaire puissant
b/ la traversée de l'hiver permettrait d'accumuler une énergie de résistance aux aléas climatique, augmenter la résistance aux maladies 
c/ le rendement devrait être augmenté

 Il s'agit de planter des pommes de terre en automne sous un couvert de feuilles mortes et autres débris du jardin d'automne (mélanges des feuilles, tiges, brindilles, épluchures durant l'hiver)


au 27/05/2018
apparition de plants de pommes de terre, grignotés par les limaces mais pas de morts.. la couche de  feuilles est toujours présente, non décomposée


C Adaptation des variétés des tomates au climat local frais, humide

hypothèse de départ:
a/ les tomates cultivés dans le même lieu plusieurs années de suite s'adaptent aux conditions climatiques et améliorent leurs résistances aux maladies en développant leurs liens, coopérations avec le sol vivant
b/ les graines issus des tomates atteintes par les maladies cryptogamiques seront plus résistantes que leurs parents

Je vais continuer a cultiver les tomates issus de mes graines ( 8e année de culture) sans aucune protection physique ni engrais, ni fumiers, ni produits phytosanitaires (ni bio, ni purin, ni bouillie..)


au 27/05/2018
les tomates semées le 10mars 2018 sont plantées au stade de 8 vraies feuilles, à l'emplacement de la prairie haute fleurie et rasée avant le repiquage, quelques petits plants disparus après l'orage du 22mai 2018. 


D Semis à la volée des grosses graines dans la prairie haute en fleur couché fin mai

 Je laisse pousser la prairie haute spontanée jusqu'à sa floraison et la hauteur de 80cm environs, vers la fin du mois de mai, ensuite


au 27/05/2018
- je couche cette végétation sans l'occulter et je sème dedans les haricots, les pois, les courgettes.
semis fait fin mai

- je sème les graines dans la prairie encore debout et je couche l'herbe après le semis
semis fait fin mai

- je replante des poivrons dedans, des poireaux, des salades...
à venir

- je sème dedans les carottes....??? cela m'intéresse fortement si les carottes peuvent germer et pousser dans cette couche de végétation encore en vie, mais couchée au sol...
à venir

E Semis et plantation dans la prairie haute en fleur - rasée à la binette - fin mai

Le but est de profiter le plus longtemps de la photosynthèse des plantes de la prairie.
Avant le repiquage ou le semis prévu, je rase cette végétation  et je plante, je sème.

au 27/05/18
Fait: repiquage tomates fait dans la litière fraîche de l'herbe rasé.
Cette litière très fraîche du mois de mai plaît aux limaces, elle en abrite des centaines sur 10m2.
Elle se décompose vite, grâce aux chaleurs et à l'humidité.
La quantité de limaces me fait un peu peur, même si je sent qu'elles jouent un rôle important pour moi,  donc, j'écarte cette litière sur le côté.... hm..je ne sais pas en fait, si je dois la laisser malgré cette quantité de limaces.... le temps est si humide...bon... un compromis, je la garde sur une partie du jardin, je l'écarte sur l'autre partie. Et je reviens à mon questionnement sur la litière courant mai, juin.. dans la nature, il me semble, d'après ce que je peux voir lors de mes balades, la litière est presque consommée, il n'y en a ps de fraîche au printemps, ce qui domine, c'est la croissance de la végétation, et non l'accumulation de la litière fraîche.

samedi 26 mai 2018

Premier dégâts sur mes plantations...comment la nature sème..

Le temps humide, orageux, on dirait parfois un hammam, c'est le temps pour les limaces, les oiseaux... mes plants de courgettes repiquées encore jeunes (stade d'une vraie feuille) ont succombé trois jours après leur mise en place sans aucune protection (ni oiseaux ni limaces).

Ma réaction?
Tristesse, impuissance, j'ai décidé de ne pas utiliser les granulés, je souhaite cultiver les légumes saines, sans éliminer radicalement les limaces..
Comment faire?

Je regarde la nature, comment elle fonctionne. Elle ne pratique pas spécialement le repiquage, elle fonctionne par le semis, le semis se fait par le vent, par les animaux, les limaces qui transportent les graines, par les humains...

La nature telle que je la connaît, sème des quantités énormes de graines avec un taux de réussite "faible", très peu de graines semées deviennent adultes. Puisque la graine joue d'autres rôles dans la nature que celui de devenir une nouvelle plante.

Donc, si je sème et une partie de graines ne deviennent pas adultes, c'est "naturel".

Quoi faire?

Une idée, semer encore et encore, ressemer les graines de courgettes, de choux..de salades chaque semaine dès le mois de mai pour avoir les plantes saines plus tard.
Pour pouvoir "gaspiller" les graines, il faut les faire soi-même, pour en avoir trop, en abondance.

 Donc, face à la perte des plants de courgette, j'ai semé encore des graines de courgettes, des dizaines et je referai l'opération dans une semaine, dès la levée du semis précédent....

Et, il faut penser à laisser des plantes grainer pour avoir ses propres semences pour pouvoir "gaspiller". 

Combien de limaces au mètre carré dans mon jardin vivant?

Je vois que les agriculteurs professionnels comptent les limaces au mètre carré, pour savoir comment et quand agir. Ils en ont 6 ou 8 au mètre carré et ils considèrent que c'est beaucoup.

Dans mon jardin, fin mai, après la période humide et orageuse qui continue d'ailleurs, j'en ai des milliers.
L'autre jour, j'ai protégé mes plantations de jeunes salades par une cagette en bois, le lendemain je l'ai retournée et j'ai pu compter 30 limaces collés sur la cagette (elles n'ont pas mangé la salde sous la cagette!). Hier encore, le matin, vers 06h00, je compté 50 limaces sur une touffe de feuilles des violettes. Et je ne sais plus combien sur les feuilles des achillées millefeuilles et les oseilles. Sous la matière organique fraîche qui fermente actuellement sur le sol, il y en a à coup sûr plus de 50 au mètre carré, et ce sont des limaces visibles, sans parler de celles dans le sol.

Je crois que j'en ai des dizaines au mètre carré.  Le paillage frais , la paille... ils aiment bien.
Et cela pose quelques questions sur mes pratiques de paillage , de présence du paillage mort (paille, foin,...). j'en ai déjà parlé dans mes hypothèses (voir les libellés) et je continue à expérimenter mes pratiques.

Question, est-ce un problème d'avoir beaucoup de limaces ?
La question est simple, la réponse est complexe et varié. tout dépend du contexte, du terrain, du climat du moment, de la végétation en place, du pH du sol, e l'objectif qu'on veut atteindre...

Je suis en train de chercher à comprendre comment cultiver avec les limaces et les oiseaux... et je n'ai pas de réponse simple pour le moment. Quand je perds une partie des plantules, je repiques, je ressème encore. C'est pour le moment la seule réponse que je peux donner.

Un petit rajout du 27mai 2018; les salades à coloration rouge semblent, du moins, dans mon jardin, ne pas convenir aux limaces, mes feuilles de chênes poussent bien en leur compagnie. 



vendredi 25 mai 2018

Même les cactus y passent

Je continue mon observation des mes gastéropodes préférés. Il y en des centaines dans le jardin.
L'autre jour, je les ai observés sur une feuille de cirse, vous voyez, cette plante chardon, aux épines multiples et bien acérées. Et hier, j'ai trouvé une belle limace allongée sur mon cactus en fleur. Elle semble bien apprécier le sucre de la fleur:








Orage

La veille de l'orage, j'étais assise sous le cerisier, à l'ombre de ses branches chargées de cerises en train de se gorger de sucres. Le feuillage épais me protégeait du soleil direct de l'après-midi.

Au matin, le lendemain de l'orage:



La tristesse.
Enfin, le vieux cerisier nous aura donné une abondante récolte de cerises.
Il fait de rejets de racines, plusieurs jeunes arbres poussent autour. Cela va faire un trou de lumière et le noyer caché juste derrière va pouvoir prendre sa place.



Les racines de l'arbre dans le sol, vont nourrir le terrain, les champignons et les bactéries et les vers et ...... une autre vie à travers des autres êtres présents.

mercredi 23 mai 2018

Test de semis dans la haute herbe couchée

Comme je l'ai déjà évoqué dans mes hypothèses, je teste cette année, pour la première fois dans le jardin, un semis dans de l'herbe haute couchée, ni coupée, ni fauchée, juste couché et maintenue au sol par un bâton qui n'est pas forcément nécessaire.

Je compte d'y semer les haricots, les carottes, les salades... Vont-ils lever?

La prairie haute de 70 à 80cm de haut a été couchée au 22 mai 2018.
Cette semaine, je vais semer.


le bâton maintien l'herbe haute couchée - 22mai 2018

Evolution de mes semis denses de la mi-avril

Dans la zone kiwi, qui a été paillé par les feuilles de noisetiers tout l'hiver, j''ai semé mi-avril, en lignes d'une manière très denses, des graines de pois, carottes, persil, panais, radis avec les salades repiquées.
Les radis sont cueillis un jour sur deux. Les pois poussent et les carottes sont bien visibles.
Je n'arrive pas encore distinguer les plantules des persils tubéreux et des panais.
Cachés dans les radis, les bourraches?



samedi 19 mai 2018

Limaces, escargots au potager ...

Ce printemps, j'ai pu observer des limaces dans les situations suivantes:


1 ° 
- une dizaine de petites limaces dans la barquette de semis des salades,
- je les ai découvertes le jour de repiquage des salades
- elles n'ont pas mangé mes semis, elles étaient blotties sous les salades ou enfouis dans le terreau

 2°
- une limace est rentré dans la barquette avec les jeunes poireaux
- elle a mangé un jeune poireau mal en point
- elle est partie toute seule sans revenir


- j'ai repiqué des jeunes salades de la barquette où elles vivaient avec les limaces
- une partie des plantules repiquées s'est fait dévorer
- j'ai aperçu la trace des limaces
- mais je penche plutôt sur une attaque des oiseaux et la limace est venue finir le reste


il y a des coin du terrain, où les radis et les pois se sont fait mangés (limace? chenilles?)
il y en a d'autres, à côté, ou tout se passe bien

Voilà. j'écarte les granulés bleus de l'utilisation. Je sème en pots des légumes sensibles le temps de comprendre comment faire pousser les choux...dans un sol vivant et plein de limaces...Est-ce possible? En compagnie de quelles plantes?  Semer quand?

Balade végétale et lumineuse sur l'île de Montcy Saint Pierre / Charleville - Mézières


un sentier à travers la petite jungle






le robinier faux acacia aux fleurs pleines d'abeilles - miel d'acacia est en cours de fabrication




mon sentier préféré au bord de la Meuse














la bardane aux feuilles énormes








le sureau noir aux fleurs très parfumées

c'est le temps des roses

la rose sauvage tournée vers la Meuse





la lumière rend les pétales diaphanes



un cornouiller


le cornouiller avec ses grappes de fleurs blanches à 4pétales

le cornouiller



la rose sauvage dont on mange en hiver les cynorhodons rouges


la ronce et ses fleurs

la ronce et ses épines


les fleurs de l'aubépine donnent des fruits


les prunelles grossissent

un silène


la prairie fleurie sur un talus mi-mai 2018


La végétation le jour de plantation des tomates...

Mon jardin et mes travaux au jardin sont liés à l'environnement, mon agenda est donné non seulement par les contraintes sociales, mais également par les contraintes environnementales, le rythme biologique, la météo, la floraison  des végétaux sauvages présents dans le jardin ou aux alentours.

Aujourd'hui, je vais planter mes tomates issues de ma pépinière improvisée, c'est le moment de la floraison des sureaux et des ronces et des roses sauvages et surtout, il fait beau.



le sureau noir en fleurs - Charleville - île de Montcy Saint Pierre


rosa canina - la rose sauvage

la ronce est en fleur


mercredi 16 mai 2018

Le sol

Faut-il avoir un sol avec beaucoup d'humus pour que cela pousse?
Je ne sais pas. J'en ai entendu parler. C'est même une exigence, un objectif à atteindre, une idée technique qu'on peut mesurer, qui permet de prescrire des recettes, des dosages, des méthodes d'apporter tel ou tel complément alimentaire au sol. Maintenant on nourrit plus les plantes mais on nourrit le sol (moi aussi, je suis dans cette optique, dans cet imaginaire là).

Mais, je m'interroge. Le sol dans la forêt amazonienne, en zone chaude et hyper humide avec des averses très puissantes, le sol ne contient rien, ou presque. Tout est rattrapé dans l'air , se décompose aussitôt. Pas de stockage intermédiaire. Cela pousse sans cesse, faut surtout pas couper la forêt, sinon, c'est le cataclysme.

Je propose une hypothèse des fonctionnement des sols.

Voici mon hypothèse pour les sols dépourvus du complexe argilo-humique (pour tout un tas de raisons):

Le complexe argilo-humique est un stock, un frigo, voire un congélateur ou la chambre froide.  Se frigo permet de fixer le surplus de matière organique non utilisé dans le sol. Il stocke d'autres éléments utiles, l'eau surtout.  Si le sol ne peut pas, ne peut plus constituer ce frigo, la plante qui pousse doit donc utiliser d'autres méthodes pour se nourrir, sans passer par le frigo.

Fonctionner à flux tendu, pour que la plante y arrive, le sol doit être performant, à température suffisante,  bien ressuyé, bien aéré,  la vie microbienne et les champignons en pleine action.
Pour y arriver, il faut que les plantes spontanés poussent, occupent le terrain, en hiver, au printemps, accompagnées de nos légumes préférées.
Le stock argilo-humique est en fait remplacé par le stock tampon constitué d'un réseau interconnecté de bactéries - champignons- plantes copines vivantes - une densité importante de racines vivantes. 


Tomate - mes plantations 2018 - les tomates sans protection

Je tente de cultiver les tomates dans un milieu réel, sans aucune protection ni sous forme de serre ou tunnel, ni sous forme de protection chimique comme la bouillie bordelaise ou un purin de prêle ou de d'ortie...

J'opte pour une autre forme de protection, difficile à décrire précisément puisqu'elle change et ne dépend pas de moi et des achats. Je laisse pousser les herbes spontanées sur le terrain avant le repiquage et je laisse lever les herbes pendant la croissance de la tomate. Je plante aussi des salades, des haricots, des carottes, je laisse pousser les plantains, les pissenlits, les graminées... et je les couche si gênant.  Je considère que les herbes qui lèvent spontanément sont parfaitement adaptées et dosées pour répondre au besoin du sol et des plantes et des microorganismes présents, en fonction de la situation hydrique et l'ensoleillement et la pente du terrain et la composition minéral du sol et...tout ce qu'on imagine même pas comme corélations....

En 2018

les sureaux et les faux-acacias sont en fleur. Si la météo le permet, je vais repiquer en fin de cette semaine les plants issus de mes graines de tomates cultivées sans aucune protection au Jardin ardennais.
Toutes les parcelles étaient enherbées jusqu'à début mai, au stade de floraison (prairie haute 70 à 80cm de hauteur), une partie a été rasé et laissé en place la semaine dernière, les autres sont toujours en place en pleine floraison. 
J'ai cultivé les tomates sur ces parcelles l'année dernière également ( et des salades et des herbes spontanées...je ne pratique pas de monoculture ni de rotation de culture, je fais un semis mixte).

L'écosystème sera-t-il résilient, les tomates suffisamment fortes?

Tomate - mildiou - article du 16 mai 2018

Je complète mon article sur l'hypothèse de la maladie des tomates, le mildiou, publiée le 13 mai 2018.
Où j'ai écarté le champignon comme étant la cause de la maladie.

Je précise également, que ce regard sur l'origine des "maladies" de nos tomates s'applique également sur les difficultés avec les pommes de terre, les ails, les choux, les arbres fruitiers... et tout être vivant que évolue dans notre environnement.
Ce qui a changé depuis 200ans, disons depuis 1840 environs c'est le taux d'azote et de phosphore minéral présents dans les eaux et des les sols et donc dans les corps et les cellules vivantes de tout organisme vivant. Les tomates y compris.


Je complète donc mon hypothèse du 13mai 2018:


La vie fait parti intégrante d'un système complexe, en mouvement permanent, non fixe, non statique, ou le minéral est connecté au vivant et ce système interconnecté et mouvant fonctionne de sorte de tendre vers un équilibre (le pH, la température, la pression...) sans jamais se fixer , mais qui oscille autour de lui. Cet équilibre est une plage acceptable, la limite. L'homéostasie.
Tous les phénomènes observables sont les manifestations de l'adaptation, de rééquilibrage du système qui tend rester dans la plage d'équilibre en utilisant des outils: les réactions chimiques, les hausses de température pour réduire la quantité de virus pénétré dans son milieu intérieur, la rétention de l'eau ou l'évacuation de l'eau pour diluer par exemple la matière toxique, la rétraction et la détente de muscles pour pouvoir réagir ou respirer, la décharge d'hormones pour augmenter l'énergie disponible pour faire face à une nécessité d'adaptation, une agression, une fuite ou un combat......... 

L'hypothèse s'appuie aussi sur:
- la notion de base de la chimie concernant les réactions chimiques entre les acides et les bases
- le phénomène de l'eutrophisation de notre environnement, observée depuis le début de l'industrialisation: la pluie acide et les dépôts acides dans les sols et nos maisons, nos jardins, nos forêts
- la notion de l'homéostasie du système complexe et dynamique incluant le vivant 
- la notion de l'épigénétique


La pluie acide (pH inférieur à 5.6) qui tombe sur les feuilles des tomates ou d'un autre végétal ou animal... extirpe des cellules des minéraux comme le calcium, le magnésium et le potassium qui peut induire, au-delà d'un seuil, le dérèglement physiologique de la plante, le stress et l'épuisement de ses défenses immunitaires voire la mort cellulaire et des parties atteintes.

Le dépôt acide accumulé dans le sol, fixe les minéraux (extirpe des minéraux du sol), les cations positifs dans son environnement pour rétablir un pH optimal du milieu. Ces minéraux (calcium...) deviennent donc indisponible pour les cellules des plantes. D'autres réactions en chaine se développent suite à ce phénomène de captage de calcium, puisque tous les minéraux sont liés et dépendent les uns des autres.  La plante va puiser ses réserves internes pour maintenir son pH de ses organes dans les limites de vie. Au-delà, les cellules meurent.

La survie de la tomate dépendra donc de son environnement et sa capacité de rétablir le pH du milieu, de neutraliser donc les acides, elle dépendra également des réserves internes pour neutraliser les acides et enfin, de la durée et la force d'attaque acide et d'autres facteurs qui favorise ou freine l'attaque...

La vie est complexe, tout bouge, tout est interconnecté, le minéral, le vivant, le pH, la température, l'ensoleillement, l'humidité....

Pour que la tomate développe ses défenses immunitaires, elle doit être exposée au milieu réel et elle doit pouvoir y résister bien ou mal pour pouvoir se reproduire (donc la dose reçue des polluants ne doit pas la tuer).
En contact avec ce milieu, si elle pourra survivre, elle pourra développer de génération en génération un système de défense et une capacité accrue d'adaptation.

Plus la tomate est connecté à son environnement vivant et minéral via les racines et les feuilles, les champignons et les bactéries, les autres plantes qui ont un effet régulateur voire médicinal...plus elle aura de possibilité de faire face.

 

dimanche 13 mai 2018

Tomate - mildiou article du 13 mai 2018

Avertissement: ceci est un article formulant une réflexion personnelle de Jana, une hypothèse et qui est en cours de teste et d'études dans le Jardin ardennais. 

Depuis le début de mon jardinage, je cultive les tomates en plein champs, sans aucune protection.
Je suis intimement persuadée que la tomate peut pousser dans un climat humide.
Je reproduit donc quelques variétés de tomates tous les ans, sous le ciel pluvieux des Ardennes,  en espérant de réussir a produire la variété résistante au mildiou.

Jusqu'à ce matin, je formulais encore le sujet de cette façon, obtenir une variété résistante au mildiou, donc au champignon responsable de cette maladie cryptogamique.

Maintenant, je reformule le sujet.

Voici l'hypothèse.
elle s'appuie sur une notion de base de la chimie concernant les réactions chimiques entre les acides et les bases et sur un phénomène observée depuis le début de l'industrialisation "la pluie acide".
Chimie: 

Acide et bases et le milieu aqueux
Les acides réagissent toujours avec les bases - minéraux. 

La pluie acide (ph  inf. à 5.6) qui tombe sur les feuilles des tomates... extirpe des cellules des tomates des minéraux comme le calcium, le magnésium et le potassium provoquant ainsi le dérèglement physiologie de la plante, le stress et l'épuisement de ses défenses immunitaires voire la mort cellulaire et des parties atteintes.

Les champignons qui fonctionnent comme les transformateurs de matière nécrosée ou toxique vont se propager sur la plante pour éliminer les partie atteinte... la limace fait de même, on peut l'observer également sur les feuilles des tomates atteintes fortement.

La présence du champignon qui se trouve sur la plante qui dépérit  ne veut pas dire que c'est lui qui est la cause du dépérissement. Il est là pour soigner ou pour nettoyer ce qui est mort. 

L'origine du déséquilibre et de l'épuisement de la plante est l'exposition aux pluies acides venues du ciel soit par le brouillard (très corrosif), la pluie, l'humidité , la neige, une exposition trop longue et trop forte qui dépasse les capacités de la plante et de son environnement de neutraliser les acides... 

L'humidité non plus, n'est pas le problème, elle constitue le vecteur des acides, elle transporte les acides contenues dans l'air . 
 
Donc, au vu de cette hypothèse, je reformule ma recherche des tomates résistantes.

Je tente à faire émerger, en plein air, des écosystèmes contenants des tomates capables de neutraliser, grâce à leur système immunitaire puissant et grâce à la présence d'une diversité de plantes, bactéries et champignons, les acides contenues dans l'air sous formes de pluies acides (acides sulfuriques et surtout acides nitreux et acide nitrique et l'ammoniac - dérivés d'azote ).
Les pluies acides, c'est un fait reconnu et connu depuis longtemps.
Les acides qui pleuvent sur nos œuvres, nos statues, nos enfants, nos façades, nos visages, nos légumes...
Pour neutraliser des acides, il faut disposer d'un écosystème résilient. 
Il ne faut pas se focaliser à produire une variété de tomate.
Il ne suffira jamais de chercher à produire une variété résistante, mais il faut chercher à produire, je dirais plutôt à laisser s'installer un écosystème résilient d'où émergera une tomate saine et forte.

Ce système immunitaire écosystémique est composé du monde minéral: calcaire, phosphore, sable, argile et du monde vivant: herbes, limaces, champignons, bactéries et virus. 








samedi 12 mai 2018

Pailler ou pas pailler - conclusion: pailler oui mais...

Le but est 
d'avoir un sol couvert et dense et varié
de plantes vivantes 
le plus longtemps de l'année 


"Chacun fait ce qu'il peut, ce qu'il juge possible et probable. L'expérience permet d'affirmer, d'ajuster ou d'invalider. Je témoigne de mon chemin , il y en a d'autres. "

Vu mes réflexions à ce sujets, vu mes observations de la nature spontanée, vu l'évolution du jardin,  je décide de ne plus pailler "épais" le terrain avec les matériaux "morts"et  apportés d'ailleurs, du magasin, du voisin, d'autres parcelles du jardin. D'ailleurs, je pense que le but est de faire pousser une végétation le plus longtemps que possible, de couvrir le sol et remplir le sous-sol par les racines qui s'entrelacent, se touchent.

Donc, cette année 2018, je sème et plante dans deux terrains différents:

1° une partie qui reste enherbée jusqu'à la floraison des végétaux spontanés ( mi-mai en 2018 ) prévue pour tomates, haricots, salades, carottes, betteraves..  A ce jour, elle est en train de fleurir, végétation 70cm environs selon les lieux.

2° une autre qui a été paillée avec les épluchures non décomposées de la maison et des feuilles des noisetiers du jardin tout l'hiver jusqu’au semis en avril 2018  : ce terrain était donc assez "propre", juste quelques chiendents ici et là au moment de semis mi-avril 2018: pois, carottes, radis, salades.
Je pratique le semis dense, je ne paille pas le terrain après le semis, il est couvert de légumes et "mauvaises herbes" qui lèvent spontanément.



Le but est de ne pas pailler le sol à tout prix, mais d'avoir un sol couvert de plantes vivantes toute l'année selon la saison. 
Le but est d'obtenir un mélange de population de végétaux comestibles cultivées et spontanés, de plantes de différentes espèces et familles, à des âges différentes, aux cycles différents sur le même mètre carré. La composition de plantes est donnée par mes choix de légumes et par le sol lui-mème qui fait pousser de plantes spontanées que j'intègre.

Surtout, je ne ramènerai plus le paillis ou le compost ou la tonte ou le terreau ou le fumier d'ailleurs. Le paillis cela veut dire les molécules, et comment on peut savoir de quoi, de quelles molécules a besoin le sol en ce moment de l'année, après l'hiver froid et inondé et le printemps sec et chaud?
Surtout sur un terrain non homogène? Aux caractères, aux pentes, aux ensoleillement, à la végétation présente variée? 







vendredi 11 mai 2018

Pailler ou ne pas pailler...

Avertissement: ceci est une réflexion basée sur l'observation de l'évolution de la végétation spontanée du jardin. 

Je suis en train de préparer une petite synthèse à ce sujet.
Selon mes expériences sur le terrain ardennais, à Charleville.
Le jardin n'est pas retourné, n'a pas reçu aucun engrais minéral NPK, ni de purin, ni de bouillie ni aucun autre traitement depuis plusieurs années.
J'ai suivi les idées émanant du milieu de la permaculture, de l'agroécologie, du maraîchage sur sol vivant...
Le paillage permanent, la couverture du sol permanente pour créer un sol riche pour nourrir les plantes et stocker de l'eau dans le sol grâce à la constitution du complexe argilo-humique, faire tout pour avoir de l'humus dans le sol...Laisser les racines dans le sol. Ne pas retourner le sol.
J'ai acheté une fois la paille chez un agriculteur local, il s'en est suivi un élevage des limaces (je n'ai rien contre elles, mais cela a entraîné quelques pertes...).

Depuis je paille une partie des plate-bandes avec les feuilles de nos noisetiers et les fanes des vivaces courant septembre et octobre et des épluchures de la maison et j'ajoute la tonte du gazon courant la saison de tonte (je récupère la tonte du voisin).

Le résultat constaté en 2017 et 2018 (deux années successives de printemps sec avec un hiver humide - inondation en 2018):

apparition de zones suivantes:
zone paillée: cirses, géraniums à feuilles découpées, fenouil sauvage
zone paillée: chiendent et liseron des champs
zone laissé à nu : prêle des champs
zone enherbement spontané pas de paillage : bouton d'or (renoncule rampante) et consoude énorme

J'ai remarqué aussi, que les zones du jardin laissées en friche,  fauchées une fois ou deux dans l'année se portent bien, végétation haute, saine, pas de cirses, pas de chiendents, pas de bouton d'or ou alors un ici et là...

J'en est tiré quelques conclusions et hier, j'ai enlevé une partie du paillage du jardin.
J'arrête d'apporter de la tonte du gazon sur les plate-bandes à l'ombre du jardin.

J'y vais semer rapidement un mélange des graines, des légumes et j'espère lever la dormance de plantes sauvages.

Le paillage peut être une solution ou plutôt une complication , selon l'exposition du terrain au soleil, selon la nappe phréatique et son évolution dans l'année, selon le sol contenant beaucoup de bases ou pas, selon la pente....

J'y reviens encore...

jeudi 10 mai 2018

Une petite méditation poétique

Paul de Roux, Le soleil dans l’œil, Ed. Gallimard 1998

Soleil

Dernier dieu que j'adore, soleil,
si j'incline vers toi mon visage
c'est vers l'amabilité des plantes,
des lits de roche, des ruisseaux,
par toi tout m'agrée encore:
plus petit le crédit de vie
et de jeunesse, plus tes rayons
ont de prix - s'ils se dérobent
toute fleur m'est retirée.




mercredi 9 mai 2018

Un jardin relié aux corps et à la nature

Je suis en train d'imaginer un nouveau concept d'aménagement des espaces du dehors, à l’extérieur, je l'appellerais le jardin relié . 

Mon jardin privé est une esquisse de ce type de parc - potager - verger - lieu de repos - de balade - d'observation de saisons - de floraison..., un lieu de silence et de méditation, de réflexion, un jardin thérapeutique et pédagogique, un jardin d'écoute sans jugements, de confidence.... d'autres fonctions sont à ajouter selon les besoins ...

Un jardin relié au vent et à la pluie, aux plantes spontanées comme l'expression de la vitalité du terrain et de ses besoins, relié aux autres à travers les aliments qu'il produit et des inspirations qu'il offre, relié à la terre à la roche minérale à travers des composantes des aliments et des parfums qu'il offre. Relié aux ondes invisibles à travers des couleurs, des feuillages filtrants du spectre lumineux et des sons particulier des espaces vivants végétaux, des bruissement des feuilles, le crissement sous les pieds à l'automne après la chute des feuilles, le bruit de la pluie qui tambourine le sol...Et les parfumes humides après la pluie ou sec, poussiéreux avant la pluie...
 

En faisant le point sur mes activités régulières dans mon "jardin relié", je passe autant de temps dans l'entretien de bordures et des allées, de petites créations esthétiques que pour les semis et les plantations.

Le potager, le verger sont en fait intégrés dans un espace naturel plus large, avec des îlots d'herbes sauvages, des fraisiers sauvages , tout est accessible par les allées et les petits sentiers tondus à la tondeuse manuelle et légère premier prix.

La végétation locale du jardin peut s'exprimer dans les îlots "friche temporaire" et dans le potager en guise de  "l'engrais vert spontané" où le couvert vivant.
Elle exprime le caractère du lieu et rééquilibre le sol. 

J'ai dessiné des allées, des sentiers, des chemins d'accès aux plates-bandes de légumes, pour pouvoir déambuler au milieu des arbres fruitiers, s'asseoir à l'ombre d'un vieux pommier devant un îlot d'herbes hautes se balançant dans le vent, un tapis de pissenlits jaunes parsemé du bleu des myosotis...Au mois de mai évidemment.

Aujourd'hui, je viens de créer des gerbes de graminées, vivantes, très esthétiques.
Tout cela est éphémère et change avec les saisons. C'est de l'art vivant, périssable, impermanent.
  

Semis et plantations dans la "prairie haute"

Le mois de mai est pour moi un mois charnier. Le temps est ensoleillé, sans pluie.
Les semis de fin d'avril et du début mai sont terminés, pois - carotte/panais/persil - radis - salades et les pommes de terre.
Une deuxième phase des semis et des repiquage m'attend.


Selon le calendrier des floraisons, 
l'aubépine et le sureau en fleurs
indiquent le temps idéal 
pour tomates, haricots, courges et carottes de gardes, fenouils.... 

Dans les Ardennes, à Charleville, l'aubépine est déjà bien en fleur, le sureau commence à s'épanouir en haut des ses branches.
Les pommiers font tomber leurs pétales, le lilas fleurit mais commence à brunir, les marguerites et les iris  commencent à fleurir. Les pissenlits grainent et leur couleur jaune est remplacée par les boutons d'or radieux.
Les herbes des prairies à faucher sont fleuries et hautes. 


Je commence à préparer les plate-bandes pour les tomates et le semis de fin mai/début juin pour la deuxième tournée des légumes racines prévus pour l'hiver , et pour le semis des haricots, des courgettes, des salades.

Ces plates bandes sont enherbées spontanément (pas d'engrais vert acheté) depuis la fin de culture de l'hiver dernier.
Une prairie fleurie haute
💚 
constituée des herbes levées spontanément 
levées quand elles ont pu
où elles ont pu 
 💚💚
selon mon imaginaire concernant le fonctionnement de la vie, 
selon mes hypothèses concernant la vie des plantes et la constitution du sol , les échanges minérales , l'homéostasie,
je  décide
de ne pas intervenir dans la composition florale
💚💚💚
je décide 
  de laisser pousser 
pendant des mois entiers et surtout en plein printemps
quant nos champs et jardins potagers sont si souvent morts encore

Aucune intervention sauf quelques observations et prises de photos. Laisser pousser. Jusqu'à la floraison.
La préparation consiste donc à couper, à raser la végétation spontanée haute installée sur place, on produit en faite le foin. J'utilise une simple binette pour cela. On peut même coucher la végétation si elle s'y prête. Je rase, je coupe en laissant les racines dans le sol, je n'extirpe rien.
Et semer et planter des tomates dans cette litière-foin, ou l'écarter pour semer les carottes...

Ci-dessous la photo prise d'une plate-bande avant et après le rasage de la végétation haute fin avril 18. Les ails poussent dans les graminées.
avant le rasage de la végétation haute (vu fin avril 2018)
  
après le rasage de la végétation, dégagement des ails ( vu du 07mai 2018)
C'est sur cette terre recouverte de foin produit par la terre elle-même (pas d'achats de foin, de paille) que je vais planter et semer.  La terre sous la végétation est humide et meuble.