jeudi 30 mai 2019

Plantes à sécher, produire son sel végétal

C'est le moment de récolter et de faire sécher toutes les plantes aromatiques et médicinales qui sont en train de pousser et fleurir. Dans mon jardin et aux environs, c'est le moment de floraison et de croissance de mélisse, menthe, alchémille, sureaux noirs, thym, origan sauvage, livèche, orties (graines et feuilles)...

Je sèche tous les ans les ombelles des sureaux noirs, faciles à reconnaître et à sécher, une tisane sureau-miel-citron est une boisson que j'aime beaucoup. Le miel relève le parfum agréable du sureau, sans miel, ce n'est pas du tout la même chose...

La livèche et les orties peuvent être séchées et réduite en poudre pour confectionner le sel végétal.

Le sel végétal?
La livèche tout comme l'ortie, le persil, le céleris... contiennent une grande dose des sels minéraux en comparaison avec nos légumes traditionnels; les sels de potassium, sodium, magnésium...et calcium, fer, silice, phosphore...).

Semis de fin mai

En barquettes, je sème des salades (frisées, scaroles), des choux d'Aubervilliers, des basilics.
Le repiquage prévu fin juin, début juillet.
Il est toujours possible de planter tous les légumes, pois, haricots, pommes de terre, tomates, courgettes....le jardin peut être crée qu'en juin, il donnera en été et en automne.

 

Salades, radis, pois...

Le temps frais et humide convient parfaitement aux salades et aux radis.

Les pois précoces sont tous en fleur avec les premières gousses plates. Une très belle floraison des pois "Petit provençal".

Les pommes de terre s'épanouissent sous la ramure du vieux pommier, à la mi-ombre.

Les plus belles salades sont de la variété Rouge grenobloise, une belle croissance, je récolte des feuilles issues des semis du mois d'août 2018 (les salades ont passé l'hiver 2018/2019 dehors).

Les radis 1/2 long, poussent très vite, la meilleure période de semis en 2019 dans mon jardin, c'est la fin avril et le début mai. Les semis de fin février ont donné des radis un peu trop piquants.

mercredi 29 mai 2019

Les tomates après la période humide aux matins frais

Une légère inquiétude s'empare de la jardinière. Sa silhouette se fraie le chemin entre les plate-bandes dans le brouillard matinal. Son corps penché, elle observe les feuilles des tomates repiquées depuis une semaine environ. Elles sont pleines de taches, un peu décolorées, pas très en forme.
Une légère ride sur son visage. Faire confiance, les tomates ont plusieurs millions d'années d'expérience et de co-évolution derrière elles. Les journées à venir s'annoncent plus chaudes et plus sèches. Elle fera le point dans un mois. 

dimanche 26 mai 2019

Tomates non abritées

Juste avant l'orage, toutes mes tomates et mes poivrons élevés en pépinière (sur mon balcon) sont en pleine terre.
Une petite partie est abritée, la majorité se trouve dehors, sans aucune protection.
Après l'orage de samedi, l'air est gorgée d'humidité.

On annonce, sur les sites de météo, 4°C au petit matin (je n'y crois pas trop), le temps perturbé.

L'ensemble de variétés repiquées fin mai 2019:
  • tomates:
semis du 21mars 2019:     Prune noire - Anna Russe -Gregory Altaï
semis du 01er avril 2019: Ida Gold - tomate groseille sauvage rouge - Oxheart - Anna Russe
  • poivrons:
semis du 21mars 2019 : poivron long des Landes

On dit dans les livres et partout que l'humidité est le pire ennemi de la tomate.
Due à un champignon microscopique et préhistorique... omniprésent.
Je pense que le champignon n'est pas la cause du problème mais la conséquence d'un déséquilibre plus important, en amont de sa prolifération.
J'ai pu observer à plusieurs reprises la mort des magnifiques plants de tomates, suite à une période de "hammam" au jardin.
Je produit donc mes propres semences, depuis plusieurs années, en espérant, qu'un jour, les graines deviennent résistantes.
Je ne fume pas le terrain, je n'apporte pas de purins, je ne traite pas au bicarbonate ni au cuivre...
L'année dernière était sèche. Pas de mildiou. Cette année? A voir.






mercredi 22 mai 2019

Au nom de la rose...



Je rentre dans la pénombre d'un sentier arboré, au bord de la Meuse. Sous les branches des saules et des tilleuls, des cerisiers sauvages, une ombre verte s'installe. Les massifs des plantes gorgées de chlorophylle monte jusqu'à ma taille: cerfeuils des bois, orties en fleur, lamiers blancs, egopodes, renoués de Japon (importée par la riche bourgeoisie au 19e siècle pour décorer leurs jardins, par la suite, la plante s'est "échappée" des enclos et est devenue très fréquente lors des cours d'eau qui lui servent de moyen de transport, la plante colonise des parties des berges, on sait qu'elle supporte l'environnement très pollué, elle accomplit la fonction d'assainissement des berges et offre le nectar aux insectes pollinisateurs, entre autre)...

A la sortie du bosquet, une pente abrupte couverte de la végétation adaptée aux conditions difficiles marquées d'une forte érosion et du soleil direct. On y trouve des pimprenelles en grandes quantités, des silènes, quelques pavots, des muscaris (qui ont terminé leur floraison printanière), des graminées variées ...

Le sentier longe la Meuse, s'ouvre vers le sud, sur cette pente chaude, protégée du nord par un rocher ardennais en ardoise, en compagnie des aubépines et des prunelliers, des roses sauvages s'épanouissent.

Rosa canina, la rose sauvage, le cynorrhodon, l'ancêtre de nos roses.
Ses pétales tendres et douces renvoient des reflets éphémères d'un rose pastel.
Au petit matin ou au crépuscule, quand les rayons du soleil s'inclinent vers la terre, les couleurs s'offrent aux yeux des marcheurs. Puisqu'il faut marcher, regarder autour de soi et de s'arrêter, s'approcher de l'arbuste pour voir ce spectacle éphémère et gratuit.

De retour au jardin, j'observe des fleurs de la bourrache, les feuilles cloquées des salades, le feuillage gaufré de la sauge...


lamier blanc

Renoué de Japon

un insecte sur la feuille de la grande ortie

une colonie de pucerons sous la feuille de la grande ortie

la floraison du sureau noir


renoncule

Rosa canina ( fruit cynorrhodon)



Rosa canina, rose sauvage





silène enflé

la scabieuse

coquelicot

graminée en fleur

marguerite et gaillet mou

une légumineuse


bourrache très abondante cette année

la salade Brune d'hiver - semis aout 2018, a hiverné dehors

sauge officinale

un massif de sauge


dimanche 19 mai 2019

Le parfum vanille pousse aussi dans les Ardennes

La vanille ardennaise. 
Disons plutôt, le parfum léger de vanille - amande.

Lors de mes balades, j'ai pu sentir plusieurs fois ce parfum délicat rappelant la vanille et l'amande.
J'ai pu le trouver chez quatre plantes sauvages:
  • le gaillet gratteron à floraison printanière et estivale (très abondant, grimpe sur les grillages, plante de lisières), il fleurit maintenant
  • la reine de près à floraison estivale (les bords des rivières, prairies et jardins humides), 
  • le mélilot ( un seul site d'observation, lors de mes balades) à floraison estivale et
  • les feuilles de cerisier sauvage (jeunes feuilles toutes lisses et souples du mois d'avril ont une odeur et un goût d'amande, plusieurs arbres près de la Meuse).
J'ai coupé un bouquet assez énorme de gaillet qui pousse dans le jardin sous un arbre et je l'ai suspendu à l'abri de la lumière et de la pluie pour le faire sécher.
A chaque fois que je rentre dans la pièce, cela sent bon 💚.



Essence végétale ou Sel végétal ardennais

Voici le temps de récolte des plantes riches en minéraux et en parfum pour créer un mélange végétal à fort caractère local. 
Je le produit pour ajouter des minéraux et des fibres à ma nourriture et pour absorber grâce au nez et aux papilles, l'essence végétale des Ardennes.

J'appelle ce mélange, le "sel végétal" ou l'"essence végétale".

Une pincée de ce mélange ajoutée aux repas, aux boissons végétales et le parfum, le goût et toute la force minérale ardennaise pénètre dans le corps ...


Ce sel végétal varie à chaque saison, chaque année, il ne suit pas une recette précise mais reflète simplement l’abondance végétale locale à un moment donné. Il bouge, il évolue avec le climat, la météo, le profil minéral et la présence humaine.

Ce mélange est une image de la réalité ardennaise, d'un lieu, d'une saison. Une empreinte, certes partielle, mais bien vraie du corps végétal et minéral ardennais.

Puisque chaque plante qui rentre dans la composition de ce mélange y est pour son abondance et sa résilience. Sa force de vie. Elle émerge de la terre, puisque les conditions locales l'exigent. Si elle pousse en abondance, c'est qu'elle participe aux échanges locales multiples et sa présence est essentielle pour la vie des autres êtres vivants.

Les plantes les plus abondantes sont les plus précieuses et les plus fortes, elles sont nécessaires et essentielles.  Elles rentrent donc dans la composition du mélange du "sel végétal" ou de l’essence végétale".

Haricots, courges, tomates, choux

Le début de floraison des sureaux noirs (sambuctus nigra).
Les lilas brunissent et les aubépines sont en cour de floraison. Les tilleuls ne vont pas tarder.
Pleine croissance des menthes, mélisses, gaillets, sauges, lavandes, livèches, thyms, romarins...

Le temps pluvieux et doux, au petit matin, je relève 10°C sur le thermomètre au jardin.
J'ai repiqué en pleine terre des tomates semées au chaud (à la maison) au 21 mars 2019.
Trois variétés, Anna Russe, Gregory Altaï et Prune noire.

Les haricots mangetout nains, Contender, sont semés en poquet par 5 à 7 graines, distancés de 30 à 40cm environs (un pied et demi).

Les courges ont germé, je surveille des limaces et des escargots.

J'ai planté également des plants de choux d'Aubervilliers (chou de Milan) dans le jardin (semis au chaud février 2018). 

Dans certains coins du jardin, j'ai des escargots de Bourgogne (ombre et orties), ailleurs, j'observe des petits escargots à la coquille jaune.
Je ramasse, j'emporte loin de mes légumes.
Pour le moment, je ne constate pas une pullulation des limaces comme c'était le cas en mai 2018.
C'est vrai, je n'ai pas encore paillé le terrain, je le ferai pour le mois de juillet, août.




lundi 6 mai 2019

Tomates, courgettes, potirons, haricots, concombres...

Le temps glacial.
Les trois Saints, Pancrace, Servais et Boniface passent par là.

Mes tomates semées fin mars 2019 restent bien au chaud, dans la chambre en attendant la fin de la vague froide. Les plants ont maintenant sept vraies feuilles, le temps de repiquage s'approche.

J'ai semé dehors des potirons et des courgettes, les graines vont attendre le temps chaud pour germer.
Parfois, je sème des courgettes au chaud, dans les pots que je repique plus tard en pleine terre.
Pour semer les haricots, j'attends encore une petite semaine pour les premiers semis.