lundi 19 décembre 2016

Les arbres ...

Francis Hallé en parle si bien.
Cet après-midi j'ai pris en photo un arbre à moitié déraciné couché dans la forêt de Montcy Notre Dame.
Je l'observe depuis trois ans, il est parfaitement vivant, et de son tronc à moitié en décomposition poussent trois jeunes arbres, haut de 10 mètres ou plus à ce jour.
L'arbre tombé reste enraciné par une partie des racines et son tronc sert de support racinaire pour les nouveaux arbres, ce sont des bourgeons qui se sont réveillés après la chute de l'arbre qui continue donc sa vie.
L'arbre n'est pas un individu comme un homme ou un animal. C'est en fait une communauté, chaque branche est en fait un arbre plus petit qui est à l'image de l'arbre plus grand.
Chaque branche et brindille s'enracine dans le tronc qui mutualise la circulation des minéraux et de la sève.


 







 






mardi 13 décembre 2016

Nouvelle vidéo pour évaluer la qualité de vie de votre sol

Pour connaître la santé et la vitalité de votre sol, je vous recommande de réaliser un petit test avec une motte du jardin plongée dans l'eau et observer son comportement dans le temps.
La démonstration réalisée par l'agriculture de conservation, merci de vous rendre dans la rubrique des vidéo formations.

samedi 10 décembre 2016

Nouveau sur le blog

J'ai ajouté des pages sur le blog concernant la fertilité dans le jardin, les variétés des légumes et des arbres présents et une page concernant les difficultés rencontrées et des erreurs commises.

La fertilité du sol est crée par les plantes qui y poussent et les organismes du sol qui y vivent.
Plus il y en a, plus le sol est fertile.  Les plantes enrichissent le sol en poussant.
Pour qu'il y ait des organismes vivants au sol, faut pas les perturber, ni tuer, faut pas ouvrir le sol et surtout, faut pas le retourner, il faut garder leur habitat intacte et les nourrir, c'est la plante qui les nourrit avec sa sève élaborée, les feuilles et brindilles qui tombent au sol et par les racines qui meurent et poussent.

Les difficultés me semblent pertinentes, dans mon jardin, dans le quartier où je suis, les facteurs limitants concernant les semis sont la température du sol,  la protection des oiseaux et la gestion des limaces.


Un autre sujet concernent des maladies des tomates et des fruitiers jeunes.
Le mildiou et ses traitements, il y a tellement d'articles à ce sujet. Je pars du principe, que les tomates doivent pouvoir vivre en bonne santé et résister à la maladie. Je cherche donc depuis des années des tomates adaptées au faible ensoleillement ardennais et aux pluies abondantes. L'année prochaine je vais introduire dans le jardin des tomates cultivées en plein air, sans taille et sans tuteur, des tomates sélectionnées par Pascal Poot en France. Il s'agit surtout des tomates russes adaptées à la saison courte de Sibérie ( Grégory Altaï...Coeur de boeuf Anna Russe...).
Je continue également de récolter les graines de mes légumes que je ressème tous les ans afin de les adapter aux conditions du climat et du jardin.




mercredi 16 novembre 2016

Vivre avec les limaces


Les limaces dans le jardin, j'ai trouvé une petite vidéo que j'ai tournée en mai 2015, une invasion des grosses limaces sur les feuilles d'oseilles à l'ombre du lilas. Le temps humide, le matin.



Avant de massacrer les limaces, j'essaie de comprendre ce qui se passe, pourquoi les limaces mangent parfois mes jeunes plantules, les salades repiquées.
Pourquoi il y en a trop certaines années.
Pourquoi elles sont là et quel est enfin leur rôle dans l'écosystème du jardin.
Et j'ai trouvé quelques renseignements utiles.
Dorénavant, je vais me servir des limaces comme indicateur de l'équilibre ou plutôt de déséquilibre de mon sol.
Je vais les nourrir avec leurs plats de prédilection pour éviter qu'elles ne mangent mes plantules.
Elles sont aussi utiles que les vers de terre et font parti de ces animaux produisant le mucus qui est une sorte de barrière protectrice contre les pathologies diverses (comme le mucus de nos intestins). Elles vivent dans le sol et se nourrissent principalement des débris dans le sol et de la litière à la surface. Ce qu'elles préfèrent, c'est des champignons, lichens, mousses,épluchures carottes, choux.... ombres, humidité....Elles creusent des galeries tapissées de mucus, ce qui permet une circulation de l'air , de l'eau et des nutriments dans le sol.
J'ai remarqué qu'elles adorent les choux chinois, surtout cette année, la sécheresse de septembre et d'octobre a attiré les limaces vers mes choux chinois, dévorées. Les limaces ont soif, faim quand il fait sec et cherchent à boire. Les plants juteux des choux, c'est idéal (si rien d'autre et juteux à proximité). Il semble que le choux doit contenir quelque chose essentiel pour leur vie, leur digestion. D'où cette attirance. Idem pour l'oseille, elles adorent mes oseilles. Le fait qu'elles grignotent les oseilles les fait pousser encore plus, l'oseille développe de nouvelles pousses, s'enracine, se ramifie.
Et les champignons, de retour de la forêt, je pose les restes des champignons sur la terre, ils sont rapidement envahi par les grosses limaces. Normal, le champignons est gorgé d'eau, plein de minéraux ce qui est parfait pour étancher la soif.

Donc, pour jardiner avec les limaces, en acceptant leur présence et protéger un peu mes cultures:
- je crée des coins à limaces avec l'eau et la nourriture en abondance à 1 mètre du potager
- je cultive les bordures autour du potager pour les limaces: zone sauvage, haie fruitière, oseilles..pour nourrir les limaces et les oiseaux, pour créer des couloir pour les déplacements des hérissons....
- je crée des tas de bois morts pour les insectes et autres animaux, hérissons...
- je laisse des débris au sol, les racines des vivaces et des annuelles dans le sol (sauf légumes racines) pour équilibrer la part du carbone et d'azote et pour nourrir aussi les champignons. L'équilibre champignon/limaces, si pas de champignons, il y aura trop de limaces.
- et les vers de terre s'installeront aussi.
Le jardin "propre" va provoquer la prolifération des limaces et leur voracité puisque les bêtes sont simplement affamées.

mercredi 2 novembre 2016

En novembre les feuilles tombent...

 La couleur de ce mois est jaune et rousse. Sortez vers 17h00 dehors , et regarder le feuillage dorée à contre jour. ...

Le son de ce mois ci c'est le bruissement, le craquement des feuilles sous mes pas, je marche , je plonge dans les épais tapis des feuilles du tilleul, charme, érable et platane....

Mon activité principale c'est le ramassage des feuilles des arbres: cerisier, noisetier, noyer pour nourrir le sol du potager et des arbustes fruitiers. Je dispose des feuilles autour des carottes, des choux, des fèves, des salades et partout ou la terre est nue suite à la digestion totale du paillage estival. Enfin, en fonction de la quantité disponible des feuilles et autres brindilles et tiges.
Le temps est sec ce qui ne facilite pas le travail, le feuillage étant très léger. C'est un plaisir de toucher les feuilles,  c'est facile du point du vue musculaire, même un enfant peut le faire, et c'est parfumé, j'adore cette odeur humique des feuilles en décomposition.
Et le silence s'installe. Enfin, on entendra plus le bruit des tondeuses.

   

jeudi 6 octobre 2016

Octobre - semis des feuilles pour le printemps

J'ai semé début octobre pour le printemps: des salades Appia, mâches vertes de Cambrai, épinards, pain de sucre, blettes vertes à couper, feuilles de chênes vertes et rouges, choux chinois  et épinards chinois...

Bientôt,  je vais planter des ails et des oignons (semis d'août - septembre).
Les fèves seront plantées dans les scaroles avec une protection anti-oiseaux, puisque les oiseaux en raffolent.

C'est le moment pour bouturer les vivaces...

L'automne est un deuxième printemps...

Liste des arbres fruitiers dans le jardin

Voici une liste des fruitiers du jardin:

pommiers Rambour d'hiver (à confirmer), pommier Reinette du Canada (ou grise...)

poirier:  une variété inconnue, très vieux arbre comme les pommiers et Doyenne de Comice jeune arbre planté en décembre 2015

7 variétés de pruniers issues du semis et replantés (et deux pruniers greffés et achetés : une Quetche d'Alsace, une Mirabelle de Nancy)

un pêcher Reine des vergers, planté en décembre 2015 et malade (cloque du pêcher!)

une vigne assez vieille de variété inconnue, une autre plantée en décembre 2015: Chasselas blanc

mûrier sauvage et mûrier sans épines

une variété de cerisier, un cerisier sûre

deux variétés de noisetiers, un noyer

un kiwi de Boskoop (planté en décembre 2015)

groseilliers rouges et blancs, framboisiers, fraises des bois spontanées sous les pommiers, fraises gariguettes

...
Pour l'instant, c'est les vieux pommiers qui donnent des fruits en fonction des années , le raisin est non traité et des années humides il est malade, l'année dernière il a donné beaucoup de grappes sucrés, cette année il a gelé, pas de grappes. Les nouvelles plantations n'ont rien donné, le gel de fin mars est passé par là.




Planter des fruitiers, semer des noyaux

C'est le moment d'y penser, de préparer les lieux dans le jardin pour accueillir les nouveaux arbres ou pour semer des noyaux des noisetiers, noyers... J'ai déjà semé les noyaux de pêches, abricots, prunes et de cerise juste après leur consommation, courant l'été...
J'ai très mauvaise expérience avec des plants achetés auprès d'un pépiniériste, ses arbres sont tous malades (et greffés), j'essaie donc une autre voie, le semis des arbres à noyaux, selon les observations, les pruniers poussent très bien ainsi, faut surtout pas les replanter (affaiblissement de l'arbre) pour profiter d'une récolte saine.

Je vais changer de pépiniériste et chercher ailleurs, essayer d'autres variétés...

Je fais des boutures de figuier, vigne, sureau, groseilliers, framboisiers, mûres....

Je laisse pousser des arbres que je n'ai pas semé, qui apparaissent sur le terrain (paillage, fauche 2 fois par an ce qui permet de voir pousser des nouveaux arbres). je vais essayer de les reconnaître et les utiliser....

Octobre - c'est la fête au verger ardennais

L'octobre, c'est le moment ou les pommes couvrent le sol sous les arbres, la sécheresse de fin d'août et l'abondance des fruits ont favorisé l'éclaircissage. Les pommes tombent, je les ramasse pour en faire des compotes (sans sucre), pour les manger à la croc dans le jardin même et une partie est séchée pour plus tard. je laisse des pommes à même le sol, ainsi,  l'arbre récupère les minéraux et l'eau. Les vers de terre et les magnifiques papillons en profiterons à leur tour. Et le campagnol aussi...
Il reste heureusement beaucoup de pommes sur l'arbre pour constituer un petit stock. Les feuilles sont encore abondantes, vertes, mais bientôt leur couleur changera, la chlorophylle cessera d'être produite et d'autres colorants vont transformer le vert en jaune et brun jusqu'à la chute de la feuille.
Le matin ou le soir, les pommiers sont plongés dans une lumière douce et paisible.

Rambour d'hiver? très grosse, striée de rouge, asymétrique, peau lisse

Rambour d'hiver?

une reinette, du Canada?



Côté potager, qui est intégré dans le verger également, des légumes feuilles sont en pleine production, blettes, scaroles, pain de sucre, frisées....


scaroles et frisée et pain de sucre


lundi 5 septembre 2016

Renouée du Japon - espèce à abattre?

version du 10 décembre 2018

"Espèces invasives, un danger pour notre biodiversité et nos paysages?"
 
Une plante "invasive" est une espèce exotique généralement importée pour sa valeur ornementale ou économique. Elle est caractérisée par un développement rapide, une absence de prédateurs ou de parasites, et une grande compétitivité vis-à-vis des autres espèces. Outre les conséquences écologiques, les plantes invasives occasionnent une uniformisation du paysage et entraînent également de graves conséquences économiques et sanitaires. Sur le territoire, on compte plusieurs espèces invasives : la Renouée du Japon, le Buddleia de David ou ‘’arbre à papillons’’, la Balsamine de l’Himalaya, etc." 


Cette article issu d'une publication d'un organisme officiel de protection de la nature montre qu'il existe actuellement en France et dans le monde de "l'écologie" une idéologie, une pensée discriminatoire qui divise les plantes en bonnes ou mauvaises, bienvenues ou malvenues selon les critères fixistes qui s'appuient sur une image d'un monde arrêté, que doit pas bouger.
Les porteurs de ces idées omettant le fait que notre monde évolue en permanence et les végétaux comme les hommes bougent, voyagent, vivent là où ils peuvent vivre.
Que les compositions végétales, animales, bactériennes s'adaptent aux évolutions permanentes de composition de l'air, du sol, de l'humidité, de la température, du pH, de l'évolution du relief... L'apparition d'une plante est une conséquence de l'évolution de son écosystème qui a rendu sa vie possible.

La plante qui émerge n'est pas la cause d'une situation, elle est une conséquence d'un ensemble de phénomènes qui ont rendu sa germination possible et nécessaire. 
Elle agit dans le but d'optimiser les échanges en place pour augmenter ou restaurer la résilience, la capacité d'adaptation du lieu au changement. Elle n'apparaît pas pour entraver nos projets ou nos images de beauté ou de normalité, elle advient pour répondre aux changements chimiques, physiques, physiologiques, géologiques du lieu.  Elle participe à l'établissement d'un nouveau équilibre du lieu.  

Prenons comme l'exemple la renouée du Japon omniprésente à Charleville-Mézières sur les berges de la Meuse.

La renouée du Japon est arrivée avec le développement des échanges commerciaux en tant que plante ornementale. Elle était appréciée et recherchée. Le temps est passé par là. Depuis les années d'après guerre, l'homme, pour répondre à plusieurs impératifs immédiats de se nourrir et de revivre, a bouleversé et modifié son environnement en créant des zones de monoculture, il a défriché encore et encore pour créer des lotissements, des routes,des stations des skis.
Cette manière de gérer les espaces, d'utiliser les sols et les paysages a eu pour conséquence une transformation rapide du paysage. Le labour, le semis des annuels , les travaux divers BTP ramènent le milieu au début de la succession végétale, au stade des plantes pionnières. Un sol mis à nu et trop aéré, appelle obligatoirement l'installation des plantes pionnières, les seules adaptées aux conditions dégradées d'un sol remué, ouvert, en déséquilibre, sans matières organiques, sans nutriments disponibles.  Les plantes pionnières de part leur constitution vont remettre le sol en paix, le stabiliser, freiner l'érosion ...d'où la présence d'une quantité toujours importante d'individus.

La renoué du Japon vient certes du Japon, mais faut-il vraiment regarder la provenance des végétaux? Tout le monde connait Pangée n'est-ce pas? Alors on est tous issu du même continent.

Si la renouée du Japon s'installe le long des berges, c'est puisqu'elle a pu le faire, il y avait un espace libre, non occupé. Et un danger, une terre non tenue.  Les berges doivent être couverte d'arbres et d'arbustes aux racines qui permettent maintenir le sol en place et éviter l'érosion des berges. Or, partout ou elle pousse, peu d'arbres, les berges fauchées.

Ses racines renforcent les berges et protègent les chemins. Sa floraison abondante en fin d'été apportent du nectar à des milliers d'insectes butineurs. 
On déplore la disparition des abeilles, et on éradique les massifs mellifères "gratuits"  des renouées du Japon.  
Un autre fait étudié, c'est la capacité épurative de la renouée en matière des métaux lords.
Les massifs fonctionnent comme des stations épuratives des eaux de ruissellement.

Décider de supprimer les massifs de renoués du Japon, c'est ignorer la dynamique évolutive du lieu, c'est ignorer ses fonctions et ses productions spontanées multiples et gratuites. 
Mobiliser les ressources pour arrêter et interrompre les processus spontanés gratuites de régénération, d'épuration, de dépollution des sols, de stabilisation du lieu c'est appauvrir la population humaine du lieu.

Et pour approfondir cette réflexion et la connaissance des écosystèmes, je vous recommande la lecture d'un petit livre de Gilles CLEMENT "Éloge des vagabondes", éditée en 2002 par Nil Éditions et Éditions Robert Laffont 2014.




dimanche 28 août 2016

Restauration du marais des Hauts-Buttés Monthermé

L'eau potable de Monthermé dépend du marais des Hauts-Buttés.
Ce marais est actuellement en dégradation avancée et la restauration écologique est mise en place par Le parc naturel régional et classé site Natura 2000.

Problème du marais:
dégradation de sa fonction, assèchement du marais en cours

Proposition et actions en cours  
Les responsables ont décidé d'abattre des arbres qui poussent sur le site en les accusant de pomper l'eau du marais et de l'assécher!  Bouleaux, saules...

Voici mon analyse de la situation. 


Situation actuelle:
colonisation du site par les arbres (saules, bouleaux...) et des herbes comme la molinie.

Pourquoi elles poussent ici?
La molinie est une plante qui adore un terrain acide, tassé, avec des périodes humides et secs, c'est une plante pionnière qui dans la succession végétale colonise des lieux pour assurer un couvert végétal solide.
Sa présence est favorisée par le drainage, les incendies, la pollution atmosphérique azotée (agriculture industrielle), le changement du régime hydrique.  
Elles poussent sur les zone humide asséchée partout en Europe (Belgique, France, Slovaquie...).
L'apparition de la molinie est un indicateur, un agent révélateur d'une autre cause, d'un autre problème.
La molinie est une conséquence d'un processus de l'assèchement avancé. Elle n'en est pas la cause.
Son élimination n'aidera en rien à retrouver la fonction de la zone humide.
Et les pauvres arbres, encore en 21e, on continue à se servir d'eaux pour justifier notre ignorance et l'impuissance face aux conséquences de notre développement .
Enfin, les saules et les bouleaux sont, eux aussi, des plantes pionnières qui colonisent les terrains hautement dégradées, mis à nu, contenant peu de matière organique disponible. Elles s'installent dans les zones humides  en cours d'assèchement pour avancer dans la succession végétale naturelle. Le boisement de la zone dégradée est encore une preuve de l'assèchement. Leur apparition est la conséquence d'une cause majeur qui est l'assèchement et non la cause.
On confond les conséquences avec les causes (comme d'ailleurs dans tout notre système actuelle de pensée simpliste et réductionniste à court terme).
L’abatage des arbres pionniers  ne permettra pas non plus la restauration de la fonction du marais.

Les interventions réalisées par le parc naturel régional visant à supprimer les témoins de l'assèchement du marais, c'est de se condamner tous les ans à des actions répétitives et aller contre le courant de la nature ( chaque apparition d'une plante est due aux conditions favorables pour son développement, la disparition d'autres plantes signale que les conditions sont devenues défavorables pour elles, aucunement, l'apparition d'une nouvelle plante n'est pas la cause de la dégradation de l'environnement).

Problème:

Question 1: à quoi est du la dégradation du marais, le changement de la végétation? 
La dégradation de la fonction du marais est due à l'assèchement de la zone tout autour du marais.

Question 2:
La question à se poser, avant toute action dans un système naturelle très complexe et interconnecté c'est "quelles sont les causes de l'assèchement du marais et du marais de Hauts-Buttés ?"

Réponse: 
 Le point décisif pour le maintient des fonctions du marais, c'est le régime hydrique favorable , son alimentation en eau par les pluies, par les écoulement des eaux....la modification de la végétation nous enseigne sur les changements hydriques importants - apparition des plantes pionnières saules et bouleaux - herbe pionnières molinie confirme l'avancement de ce changement vers l'assèchement - changement des conditions du sol, de la circulation de l'eau, de matière organique -  les activités autour du site concerné ont été perturbé sur le plan hydrique-  perturbation définitive du régime hydrique du milieu - drainage agricole et forestier - boisement par les résineux des régions aux alentours et suppression par homme des bouleaux / chaines / hêtres - déforestation - exploitation des tourbes - labour - création d'une route avec drainage - création des endiguement - rectification des cours d'eau - création des plans d'eau, étang de loisirs, de pêche - maraichage sur brûlis - extraction de la tourbe.


Or 
L'évolution naturelles des sites humides exploités et modifiés par l'homme après l'arrêt de son activité tend vers le boisement du site. Cette évolution est d'autant plus rapide que le drainage a été subi.
La fermeture du milieu des zones dégradée est une réponse du milieu à l'assèchement du aux activités humaines. Aucunement, le boisement n'est pas la cause de l'assèchement du milieu.C'est sa conséquence. 

L'homme ne peut aucunement revenir en arrière et remettre le milieu dans un état statique d'avant son arrivée.
On vit dans un système dynamique et complexe et interconnecté!

Solution que je propose pour respecter l'évolution du milieu : 
  • laisser faire les processus naturel (il y a des gestionnaire des zones humides dégradées en Europe qui ont qui ont opté pour la méthode de non-agir dans le cas des perturbations très complexes des régimes hydriques dans un contexte de l'industrialisation généralisée et du changement climatique en cours, il vaut mieux ne pas intervenir au vu de notre ignorance des mécanismes trop complexes agissant dans un système interconnecté et surtout perturbé).
  • utiliser le site pour expliquer et démontrer des liens entre l'activité humaine depuis des centaines d'années et la circulation de l'eau sur un territoire (et l'eau potable...inondations...) - comprendre les impacts de l'activité humaine à moyen terme et à long terme -  comprendre ce que c'est le courant de la nature, ou le mouvement de la nature dans un milieu - successions végétales - climax.
  • enseigner l'analyse approfondie et systémique (chercher des liens , des connexions, holistique, permaculturelle) pour éviter les dérèglements  de l'écosystème ( éviter des erreurs et rester sain plutôt que de se laisser  tomber malade et se soigner). Eviter des erreurs ou la prévention nécessite une connaissance, la mise en place d'un feed back entre chaque décision et son résultat, la correction de l'action en fonction du résultat obtenu. Il faut élargir au maximum les impacts étudiés. 



 


dimanche 14 août 2016

Au château des fées Waridon - arbre, mousse, lierre

Au pied des murs du château, le 13 août 2016.
Le soleil tape, sa lumière rasante fait plisser mes yeux. je promène alors mon regard sur le sol sec et caillouteux, recouvert de débris des ardoises bleu gris. Le vrombissement des voitures en contrebas du château recouvre presque les stridulations des insectes.
Linaire jaune œuf, origan mauve, millepertuis jaune solaire, campanule bleue, mauve rose se hissent au dessus d'un couvert composé des fraisiers des bois. Ici et là une chevelure hirsute des graminées, rognée par le passage d'un engin à tondre. Un lézard se glisse sous une ardoise. La ronce accueille le papillon blanc. La brise est rafraîchissante et emporte mes respirations et les bruissements sourds des herbes, du sol.

A la lisière, des ronces, une pépinière de la forêt à venir, quelques érables, un chêne, le tout recouvert au pied par la végétation dense des clématites en fleur, qui se balancent au vent, suspendues à une touffe de lierre qui embrasse et protège son arbre hôte.

Au milieu de la clairière un chêne, je m'assois sur son genou, profitant de l'ombre fraîche et verdâtre. Un lierre recouvre le sol et se hisse sur le tronc en s'agrippant sur les aspérités d'une écorce adoucie par une fine couche de mousse qui vit de l'air et de l'eau fraîche apportée par d'innombrables ruisseaux de l'arbre.

La mousse et le lierre assurent une régulation et une protection hydro-thermique de l'arbre.  Leur présence sur le tronc crée un microclimat en supprimant l'effet du vent et en créant un écran protecteur à la lumière directe du soleil qui sont à l'origine des blessures des arbres (écorce ouverte, fendue). La suppression de ses écrans protecteurs fragilise à terme la santé et le bon développement de l'arbre.

Les arbres ne sont pas solitaires, ils doivent être toujours accompagnées par d'autres espèces, grimpantes, d'arbres plus petits, d'arbustes et arbrisseaux pour former une touffe, un ensemble bienfaisant pour tous. Création des vergers composés d'une seule espèce voire d'une seule variété fragilisent la croissance.

Les parcs composés des arbres seuls décoratifs, sans aucune plante grimpante, aucun arbre fruitier ou à noix  est une aberration, gaspillage du sol et de l'énergie.  Il convient de planter des îlots, des écosystèmes nourrissants pour les oiseaux, insectes et pour les hommes, abandonner la division du monde végétal en individus ornementaux ou utiles.

On va planter en îlot, un tilleul, avec un pommier, un noisetier, un cerisier, une sureau...selon le lieu. Une vigne, un kiwi, framboises, mûres, groseilles. Et des figuiers, ils poussent bien à Charleville.

mardi 9 août 2016

Photo reportage du 06 août 2016


chou chinois et feuilles de chênes rouges et cébettes fraîchement repiquées

chou chinois en train de pommer



les figues poussent dans les Ardennes malgré l'humidité et faible ensoleillement

association prunier et haricots d'Espagne


blettes - haricots nains - maïs et salades et choux 



concombre Marketer grimpe sur le grillage à côté des tournesols, les cyclanthera pedata et potimarron vert de Hokaido

le tournesol énorme

maïs, feuille de courgette, fleurs des bourraches à contre jour



potimarron vert de Hokaido

cyclanthera pedata ou concombre grimpant




haricots rame Phénomène

courgette blanche de Virginie laissée pour les graines





consoude au pied du prunier

tipi des haricots rame

blettes

potiron  - mes graines 2015



au pied d'un arbre - haricots rame et courgette


origan sauvage très mellifère, attire des papillons - plante courante du bord des la voie verte

echinacée pourpre devant la lavande

Mizuna la salade japonaise

un peu de poivrons

Récoltes et semis en juillet - août

Le temps est tel qui est. Plutôt sombre, voilé, humide en juillet. Charleville va battre ses records en faible ensoleillement et en pluviométrie? Il reste encore quelques mois pour faire le bilan.

Le jardin est donc très vert, luxuriant, il déborde de la végétation, parmi des légumes plantées et semées, il y a des pissenlits, trèfles, séneçons, tanaisie, lamier blanc, orties, origan sauvage , achillées, petits arbres qui poussent le long des grillage...normal, les oiseaux ont l'habitude de s'y poser après avoir mangé des graines...

Les récoltes se suivent des haricots nains, haricots rames, courgettes que je récolte assez grosses, pommes de terre, quelques carottes, salades, persil et basilic, blettes, concombres grossissent, pas besoin d'arroser....

Les potirons sont partout, cela occupe le terrain et offre une chair douce pour les mois d'hiver .

Les semis de juillet et début août: radis rave, radis rose de Chine, mâche, chicorées scaroles, frisées, salades japonaises Mizuna, Pe tsoi, chou chinois pommé, laitue Merveille des 4 saisons (semer à 15 à 20°C), oignons d'hiver, navets, chou laitue, chou de Savoie....

Je refais encore le semis fin août et début septembre pour avoir des légumes en avril, mai, juin.

mercredi 13 juillet 2016

Des nouvelles de mes boutures des figuiers

En mars 2016, j'ai prélevé des boutures (environs 20 cm de long) sur notre figuier qui a donné des magnifiques figues l'année dernière et sur un autre figuier de Charleville qu'un ami m'a donné.

Planté dehors, en serre froide en mars, les boutures ont sorti les premières feuilles courant avril, mais ont gelé fin avril suite au gel! Et là, je regarde, une nouvelle feuille du figuier apparaît, belle et saine.
Je vais donc pouvoir planter des bébés figuiers en automne à leur emplacement définitif.

Les figuiers supportent très bien les sols humides (surprenant), j'en ai vu même deux  plantes avec les pieds dans l'eau sur les berges de la Meuse, toujours à proximité des ponts. Une plante a même donné une figue l'année dernière.


Je sème des arbres fruitiers...et je mange des fruits à noyaux

Enfin, je mange beaucoup de fruits, des petits fruits rouges du jardin, des pêches et des abricots du magasin. Je garde des noyaux des fruits consommés et je les pose à l'emplacement définitif au verger-potager avec un bâton à côté pour les repérer. Et j'attends.
Si tout va bien, le noyau germera et donnera naissance à un arbre fruitier avec une racine pivot longue pour puiser l'eau en profondeur ce qui évite tout arrosage. Faut surtout pas replanter l'arbre ailleurs, il faut l'éviter, d'où la nécessité de réfléchir au départ sur l'emplacement définitif. Selon les écrits, les arbres à noyaux donnent des beaux fruits, sont sains, sans maladie. Ce qui est intéressant surtout pour les pêchers qui semblent exister uniquement avec la cloque du pêcher! Je tente. La mise à fruit après 5ans. Ne se taillent pas, juste pour maintenir leur développement.  

Pour ce qui est des pommiers, poiriers, arbres à pépins, on peut faire de même, par contre, il convient de les greffer ensuite avec la variété souhaité, sinon, ce sera la surprise.


Ne jetons plus des noyaux à la poubelle, jetez les sur les terrains vagues, dans votre verger ou jardin, dans les parcs publics, le long des rivières, sur les berges, dans les friches....

Début juillet au verger-potager


Fleurs 

La floraison des estivales continue. 
Achillées millefeuilles, lavandes, aigremoines eupatoires, échinacées pourpres, soucis, bourraches, mauves, coquelourdes... 
soucis et bourraches blanches

La diversité de formes des fleurs attire une variété importante des insectes. 
Une occasion de contempler.... 

Et après la contemplation, une petite activité au verger - potager.

Au verger-potager
C'est le temps de la cueillette:
groseilles, cassis, fraises des bois, framboises, salades et blettes, persils, oseilles, pissenlits et plantains, des premières pommes de terre ( Belle de Fontenay et Anabelle), des petits pois, premières petites courgettes (semis de mes graines: variété Blanche de Virginie) de 15cm de long pour encourager la mise à fruit du plant. 

Le temps pluvieux et un peu frais d'aujourd'hui est idéal pour le repiquage des salades et choux chinois, ciboules et cébettes semés en juin. 

Des semis en pépinière des choux chinois, choux non pommées, choux à jets, cébettes et ciboules vivaces, chicorées scaroles, frisées.

En place, après les pommes de terre, on peut semer encore des carottes plutôt à racine courte, navets et rutabagas.... 

J'ai encore planté des pommes de terre au 15 juin 2016, elles viennent de sortir de la couche de foin et des feuilles de noyer (petite taille en vert des brindilles et des feuilles empêchant la circulation au verger). Les pommes de terre posées à même la prairie sans aucun travail du sol, sous les pommiers et paillées (20 cm environs). 

Des haricots rame s'enroulent autour des perches et des arbres (un essai, j'ai semé des haricots d'Espagne sous les pruniers). Des haricots nains (plat: variété Sorial) commencent tout juste de fleurir, le premier semis a disparu sous les dents des limaces ou des oiseaux ou du froid... 

Des maïs grossissent, semblent beaux, entourés de verdure.

Tomates:
les plus beaux pieds, avec un super enracinement n'ont pas supporté le manque d'ensoleillement et le froid humide de ce printemps et début d'été, je les ai enlevés, sauf un ou deux pieds que je laisse puisqu'ils ont encore quelques rameaux verts. 
D'autres variétés de tomates, à des différents emplacements du jardin résistent pour le moment, commencent à fleurir. La récolte plutôt pour fin août et septembre.

Poivrons et basilics:
Plantes du sud et du soleil. Les piments des Landes fleurissent, les basilics végètent et attendent le beau temps chaud. 

Potirons et courgettes
Semblent ne pas être affectés par le manque de soleil et par le temps frais. Poussent bien, aux pieds des arbres ou dans la prairie, plantées sur un tas d'herbe décaissée (suppression du gazon). 
Floraison et mise à fruits en cours. 

 Persil s'est resemé seul et a germé fin juin, je suis en train de repiquer quelques pieds près des allées.
Le persil repiqué pousse plus gros que non repiqué. 

Quelques photos des fleurs.   

lavande - aigremoines jaunes - achillées blanches - échinacée pourpre 

mauve comestible 



achillée blanche et coquelourdes


aigremoines eupatoires et lavandes

samedi 18 juin 2016

Juin dans mon jardin verger

polyculture - salade-tomates-mais-haricots nains - oignons au 15 juin 2016




polyculture - blettes - pois - soucis - herbes au 15 juin 2016



mirabelles au 15 juin 2016 


zone Quetsche - groseilliers - noyer et cerisier et compost





prune jaune au 15 juin 2016


Quetsche au 15 juin 2016


vieux pommier rouge 


pommes de terre avec les fleurs au 15 juin 2016 

pomme de terre en fleur avec les salades Pain de sucre ressemées - 15 juin 2016

Gariguette au 15 juin 2016 c'est la récolte en pleine saison de pluie (c'est la mousson!)


la cloque du pêcher Reine des Verger acheté en décembre à la pépinière ardennaise (demi-tige)






fraises des bois qui s'installent seuls sous les pommiers 


vue sur le verger zone des Quetsche Mirabelle noyer...compost



floraison des pommes de terre qui poussent dans le compost

cohabitation bénéfique entre potiron ressemé seul et les pommes de terre dans le compost au 15 juin 2016

nos épluchures aux pieds des pommes de terre 


nos salades cohabitent avec des soucis, lierre terrestre, stellaire médium..tout comestible

laissons nos légumes grainer - plus de travail de semis (blette)






levée des haricots Phénomène - à rame au 15 juin 2016 (2e semis - le premier partagé avec des limaces)

tipi: encore invisible mais prochainement visible: tomates - maïs - haricots rame - courgette