lundi 17 août 2020

Avant de clore ce carnet

Ce jour du 17 août 2020, je décide de clore mon carnet. Une étape d'observation du jardin et de son environnement se termine. D'autres fenêtres s'ouvrent dorénavant.

Un nouveau jardin sera celui d'un potager abondant, à haut rendement, grâce à la création d'un sol très vivant, spongieux et gorgé de carbone. 

Le carbone est l'élément chimique de base de la vie. De toute vie. De l'homme, des plantes, des animaux, des bactéries. 

Sans carbone, pas de vie...

J'ai lu beaucoup de livres, j'ai vu beaucoup de vidéos sur youtube concernant la permaculture, l'agriculture naturelle de Fukuoka...J'en suis sortie émerveillée. 

J'en ai retenu quelques principes de bases:

pas d'engrais minéraux

ne pas bêcher le sol, ne pas retourner le sol

laisser les racines dans le sol

densifier la culture

et le sol reprendra sa vie...et tout poussera...

observer les évolutions et en tirer des leçons.

Il m'a fallu dix ans d'observations, d'erreurs, de déceptions, de doutes. Dans un environnement plutôt dubitatif, sauf une personne que supportait toutes mes idées, toutes mes élucubrations autour de la nature, du jardin...

Mes constats:

Mes rendements restent faibles. Je me suis dit que c'est normal. Les légumes nourries aux engrais sont gavées à l'eau. Mes légumes sont certes moins volumineuses mais plus denses en nutriments...

Mon sol se dessèche énormément et lors de la canicule, rien ne pousse bien, sauf des petits coins du potager paillés préalablement. J'arrose donc pour sauver quelques kilos de haricots...

La succession des légumes du potager, du printemps à l'automne ne suffisent pas pour améliorer sensiblement le rendement.

J'ai testé le paillage, avec le foin et les feuilles du noisetiers.Ne disposant pas de quantités énormes, j'ai paillé un peu, en couche de quelques centimètres.

J'ai fais une année d'expérience, le sol paillé fin mai, les tomates plantées dedans, deux jours après, j'ai retrouvé quelques squelettes des tomates, mangées par les limaces. Je soulève alors le foin et je découvre des tas de limaces, allongées les unes à côté des autres....du jamais vu. 

J'enlève donc le paillage et abandonne la méthode de paillage permanent. Pour cause de la prolifération énorme des limaces. Or, là, j'ai commis une erreur fatale. 

Il fallait insister, modifier un peu la démarche. Prévoir l'action des limaces. Les ramasser avant le semis et la plantation ou utiliser les granulés de phosphate de fer pour diminuer la quantité des limaces au moment de plantation... Mais, j'étais dans un esprit radical, je ne voulais pas tuer des limaces. Et les ramasser? Le jardin est grand... Or, il fallait continuer.

Je n'ai trouvé nul part, dans les livres sur le non travail du sol, la permaculture..le jardin bio, des informations essentielles. Aujourd'hui, je les ai. Jusqu'à la preuve du contraire évidemment. 

Le mois d'août 2020 est le début d'un nouveau jardin ardennais, année 0 d'une nouvelle démarche.

Pour objectif, diminuer le temps de travail pénible passé au jardin. Je vieillis.

Supprimer ou diminuer à maximum le besoin d'arrosage lors de canicules et chaleurs.

Créer un potager qui est indépendant de la quantité de précipitation.  

Créer un potager - réservoir d'eau de pluie in situ.

Obtenir des rendement élevé, soit 5 kg de légumes mini au mètres carré, tendre vers 10 à 20kg.

Comment y arriver? 

Par le paillage permanent, mais en ayant quelques repères essentiels en tête.

...Dernière page du carnet précisera ma feuille de route...