mardi 16 octobre 2018

la Peste porcine dans les Ardennes


Elle est là. Cela fait plus de deux ans qu'elle s'étend en Europe. Elle est arrivée de l'Afrique grâce au commerce international maritime. Sur un bateau. Comme souvent, avec la marchandise, ou accrochée sur les engins de transport, sur les hommes.... On ne peut pas l'arrêter. La ralentir peut-être.
Elle va vite, elle se propage. De troupeaux en troupeaux, dès que la concentration de bêtes est anormalement élevée, elles tue en masse. 

Pas loin d'ici, en Belgique, les sangliers sont morts, la peste. Les mesures de restriction d'activités dans les forêts et champs sont prises. Comme en Slovaquie, en Tchéquie, en Allemagne en 2017.  Dans les Ardennes, c'est la partie Est du département, à l'est de Sedan, Carignan, Blagny, Douzy, Mouzon, limitrophe de la frontière belge qui fait objet de restriction d'accès.
Pour le moment, les forêts du Parc national régional qui s'étend à l'ouest de Charleville et longe la vallée de la Meuse restent épargnés.

La peste n'est pas dangereuse pour l'homme et sa santé directement. Elle tue les animaux, les porcs, les sangliers. Sont touchés des éleveurs et des chasseurs en première ligne.

La peste tout comme les grandes épidémies chez les hommes témoignent de l'ignorance des lois écosystémiques (ou naturels), il y a des méthodes de gestion à modifier et le savoir à compléter.

Les sangliers sont nourris par les chasseurs, ils réagissent comme tout être vivant, dès qu'il a assez à manger, dès qu'il est en sécurité, il se multiplie, les sangliers sont devenus trop nombreux, des agriculteurs en savent quelque chose.
Une décision politique s'impose, clarifier les pratiques des chasseurs et réintroduire des pratiques raisonnables, en respectant le mode de vie naturel des sangliers.

Les élevages de porcs en batteries industriels, les cochons sont enfermés, dans les conditions d'hygiène déplorable, en promiscuité, pas de possibilité d'effectuer leur parcours, en concentration élevé, ils deviennent fous, sans parler d'autres pratiques terribles. Les bêtes sont nourris par une nourriture non adaptée, leur vie sociale est ignorée. Les porcs de ce type d'élevage ont un système immunitaire affaiblie. Succombent donc facilement aux virus.

La meilleure frontière contre la peste porcine et "les autres pestes" est l'amélioration de l'immunité propre interne de chaque être vivant. Respecter ses besoins individuels physiologiques, la nourriture physiologique, le besoin de propreté (les porcs en liberté sont très propres, c'est les conditions d'élevage humains qui ont rendu des cochons sales), le besoin de disposer d'un espace pour se mouvoir, le besoin ou pas de fréquenter une communauté plus ou moins nombreuse, plus ou moins longtemps..donc, l'élevage de masse concentrationnaire semble complètement incompatible. Évoluer.