mardi 16 octobre 2018

Les inondations dans l'Aude

article mis à jour le 11décembre 2018

En regardant les images à la télé, une chose qui m'a frappée. Je suis allée voir les images satellite pour vérifier ce que j'ai vu. Au nord et vers l'est de Carcassonne, les villages inondées sont entourées pour seule barrière et protection contre les aléas climatiques par les carrés des champs plus ou moins à nu.
Les lois de la physiques sont là. L'eau non infiltrée et non absorbée par les champs coule vers le bas.

Les champs tenus en conventionnel (laboures, engrais, pesticides, irrigations) ne peuvent absorber que très peu d'eau pluviale, contre une forêt naturelle et une agriculture étagée du type d'agroforesterie. La différence est énorme, une simple forêt gérée peut absorber jusqu'à de 5 à 20 fois plus d'eau. Cela dépend de plusieurs critères. Ce que le champ ne peut absorber et boire ruisselle...vers le bas.

Étudier en ce moment même les rigoles de ruissellement formées autour des villages dans les champs et les dévier en dehors des villages. Sans imperméabiliser encore les sols. En utilisant le génie végétale.

Augmenter le taux de rétention, d’absorption des sols qui entourent  les villages. Plutôt que de construire des barrages, des réservoirs de rétention ou d'infiltration, utiliser la capacité des forêts et des sols tenues en agroforesteries.

L'arbre fait office de réservoir de rétention d'eau, de station d'épuration et de filtration, d'assainissement des terrains... Les forêts et les sols vivants non labourées doivent intégrer l’ingénierie de gestion des eaux pluviales.

Adapter l'aménagement du territoire, de la construction des maisons, de l'activité humaine aux conditions naturelles et utiliser ses capacités écologiques (construction bioclimatique, agroforesterie, laisser pousser) et humaine présentes.
Reboiser les cours d'eau (bandes naturelles), reboiser les pentes et créer progressivement les petites zones de pâturages en montagnes en laissant pousser une forêt spontanée de semis et en y intégrant des arbres à fruits, à coque à consommation humaine.

Les méthodes techniques seuls de l'homme ne peuvent plus faire face aux dérèglements multiples dus à l'augmentation de la population mondiale et ses pratiques de gestion des terres qui s'avèrent inadaptées aux conditions nouvelles climatiques et biologiques 
(à faire évoluer les pratiques de l'aménagement du territoire, de l'agriculture, stopper l'artificialisation des sols, combattre l'ignorance de la science et des connaissances écosystémiques des décideurs en leur proposant une formation pratique de l'écologie et de l'hydrologie: présidents, hauts fonctionnaires, élus locaux et nationaux, journalistes des médias et chroniqueurs, chefs des entreprises).

Passer de l'homme défricheur et de l'homme qui travaille la terre avec la sueur au front comme un esclave en combattant la nature, vers un homme capable de remplacer sa force physique et son travail à lui par la connaissance et l'utilisation des  forces naturelles brutes du milieu où il vit .