...mes promenades étant réduites par les règles de confinement, je passe plus de temps dans le jardin.
Malgré les soucis des humains, les oiseaux chantent au petit matin ( "à l'aube aux doigts roses" selon Homère) et les arbres et arbustes sont en mouvement permanent et accéléré.
Des pruniers, des mirabelliers, des cerisiers sûrs, des cerisiers doux, des poires.
Je lève des yeux vers le ciel bleu immaculé, les branches de notre mirabellier sont chargées miraculeusement... je n'ai jamais vu autant de boutons floraux.
La sécheresse de l'été dernier suivie par les pluies abondantes de l'automne et de l'hiver qui ont suivi...Cela a-t-il joué en faveur de la floraison?
Tous les ans, j'attends ce moment avec une légère impatience.
Les fleurs à cinq pétales de soie, d'une transparence blanche recouvrent les arbres et propagent un parfum léger dans l'air. Tous le monde en profite. Les insectes viennent en masse, pour se nourrir et accessoirement polliniser les fleurs. Moi j'admire la finesse des fleurs, mon mari lui, imagine le fruit doux et sucré dans sa bouche...ma belle mère pense à la confiture et aux tartes...
D'ailleurs, depuis hier, des abeilles et des bourdons et d'autres insectes sortent de partout, survolent des plate-bandes encore vides, vont d'une fleur de pissenlit à l'autre...
La floraison des arbres est accompagnée par l'explosion des couleur au sol, les tulipes s'ouvrent peu à peu, les primevères continuent à fleurir, les narcisses jaunes résistent encore ici et là... Des massifs des lamiers blancs et rouges attirent des bourdons depuis quelques jours. La bourrache qui n'a pas gelé l'hiver, prête à montrer le bleu ciel de ses fleurs...
Le printemps commence vraiment, le parfum dans l'air pénètre dans les maisons par les brèches.
J'ouvre large la fenêtre et j'inspire profondément l'air parfumé.
