dimanche 5 avril 2020

Non, les plantes envahissantes n'existent pas

 Enfin, si, mais...cela dépend...

Lors de mes balades aux environs de la maison, je vois émerger, bourgeonner, sortir de la terre des nouvelles tiges des renouées du Japon qui occupent des îlots ici et là, souvent à proximité des cours d'eau, de la Meuse. J'en ai déjà parlé dans la rubrique écologie, dans un article publié sur ce blog en septembre 2016. Rien n'a changé dans le classement des végétaux et les plantes "envahissantes" existent toujours dans le vocabulaire des "protecteurs" de l'environnement.
Quel erreur. C'est comme lutter et faire la guerre au virus, c'est une voie pleine d'erreur et sans succès. Les comportements "envahissants" de certaines plantes ou virus ou bactéries sont des conséquences et non des causes de nos problèmes. 

Je propose un autre titre pour ces plantes là, je les appellerai des plantes symptomatiques d'un comportement humain inadapté à son environnement. 

Ces plantes signalent aux pouvoirs en place et aux individus concernés que dans leur regard et l'analyse il y a une erreur, une incompréhension souligné par une simplification à outrance et qu'il faut envisager de modifier ses pratiques, d'apporter un peu plus de réalité, de complexité.

Ces plantes là et leur comportement colonisateur montrent que le comportement des organisations humaines, leur gestion des eaux, les pratiques culturales, le mode d'aménagement du territoire, leur manière de piloter les activités, leurs valeurs, ne sont plus adaptés à l'environnement physique, chimique, biologique et climatique.

"La plante qui émerge n'est pas la cause d'une situation, elle est une conséquence d'un ensemble de phénomènes qui ont rendu sa germination possible et nécessaire. 
Elle agit dans le but d'optimiser les échanges en place pour augmenter ou restaurer la résilience, la capacité d'adaptation du lieu au changement. Elle n'apparaît pas pour entraver nos projets ou nos images de beauté ou de normalité, elle advient pour répondre aux changements chimiques, physiques, physiologiques, géologiques du lieu.  Elle participe à l'établissement d'un nouveau équilibre du lieu."

extrait de mon article sur la renouée du Japon et les plantes invasives et notre regard sur l'environnement, article publié en septembre 2019 sur ce blog (voire rubrique écologie ou archive 2016, septembre ).