mercredi 5 décembre 2018

Nature?

Nature c'est autour de moi, les fleurs, les forêts, la rivière, les herbes...
Oui, et encore...bactéries, virus...
Oui, et encore...
Oui, la nature ce sont des objets autour de nous, en nous, notre corps aussi, c'est la nature.

Mais surtout, la nature ce sont des processus indépendants de notre volonté, issus d'une longue marche de l'évolution et en permanent mouvement.


Le cycle de l'eau, du CO2, la respiration, la multiplication cellulaire, la production de l'oxygène, la photosynthèse, la production de matière primaire, le cycle du méthane, l'ensemble des transformations chimiques et physiques, la création des atomes, des molécules, c'est la nature.
Les forces de gravitation s'appliquent à nous. Ces forces, c'est la nature puisque à l’œuvre avant notre intelligence et toujours à l’œuvre sans que notre volonté intervient. Nous y sommes soumis.

Les larves, les chenilles, les bactéries, les champignons, les chiens, les chats, les lions, les loups, les serpents, les chiendents, les pissenlits, les plantains, les roses, les églantiers, les sauges, les lavandes, les pommiers, les figuiers, les chênes, les ronces et les hommes, c'est la nature.

Savons-nous que la nature c'est le cœur qui bat, nos poumons qui respirent, notre sang qui circule, notre température corporelle qui se maintient dans les limites de la vie.
Que l'éternuement est un réflexe du corps dont on ne décide point?
Que la douleur est un mécanisme de défense de notre corps contre le danger qui se déclenche sans aucune volonté de notre part? Qu'elle nous informe sur nos limites physiques et psychique, à ne pas dépasser, qu'il faut se retirer, se reposer, fuir...

Dès qu'on se coupe un doigt, le corps met en marche, sans nous demander notre avis, tout un ensemble de processus afin de cicatriser la peau?

Un sol mis à nu lors d'un labour va se recouvrir des végétaux le plus vite que possible.

Savons-nous que la décomposition de nos déchets biologiques et même de certains plastiques et du béton se fait sans notre décision et notre invention? Qu'il s'agit d'un processus spontané qui se met à l’œuvre automatiquement, sans qu'on intervient dès que la peau de banane tombent sur la terre?
Si ce processus naturel, spontané n’existait pas, on serait enseveli sous les déchets, les feuilles, les brindilles, les cadavres d'oiseaux et d'animaux, nos morts s'entasseraient partout?

Faut-il rappeler encore et encore que l'homme a pu devenir ce qu'il est grâce à toutes les évolutions précédentes dont il est héritier. Sans bactéries, sans mousses, sans champignons, sans virus, sans plantes et leurs impactes sur le changement progressifs de la composition de l'atmosphère, elle n'était pas toujours respirables par nos poumons. Savons-nous tous aujourd'hui, qu' au début de l'évolution de la vie, l'oxygène n'était pas vraiment présent? Que le CO2 dominait? Et c'est grâce à l'apparition de la respiration cellulaire et la photosynthèse des plantes, que la part de l'oxygène a grimpé et la vie animale a pu se développer? Et l'homme a pu se former?

Faut-il encore rappeler que toute la matière à l'origine de nos richesses, nos repas, nos assiettes en papier ou en plastique, nos médicaments, notre charbon ou notre pétrole, est produite d'abord par la nature et ses processus de création de matière spontanée grâce à un phénomène génial qu'on appelle la photosynthèse.

La matière restante est issu des phénomènes spontanés géophysiques, volcaniques, évolutives de millions d'années voire des milliards d'années d'évolution pour aboutir à la formation des rochers aurifères, métallifères,des phénomènes de sédimentation, de pression, des réactions physiques et chimiques pour nous offrir des matières pour créer la chaux, le béton...les aciers..

Savons-nous tous que le pétrole n'est pas l’œuvre de l'homme, que la forêt et le bois poussent seuls et n'ont aucun besoin de l'homme pour s'épanouir?

Les fonctions multiples des friches, des terrains laissés à la nature, des forêts, des herbes spontanées dans les jardins, parcs, le long des route, sur les berges ne sont toujours pas pris en compte par l'homme ni par son imaginaire ni par ses économes ni par ses politiques ni par les comptables.

Souvenons-nous,  notre imaginaire actuel populaire et élitiste, concernant notre rapport à ce qui pousse seul, sans notre aval, sans notre accord...est né à une époque lointaine ou la nature sauvage dominait, était omniprésente et semblait infinie. A une époque d'une faible densité d'occupation des territoires. Où on pouvait simplement bouger un peu plus loin pour retrouver de la terre libre et riche.

Or, les temps ont changé depuis. Les terres ne sont pas libres d'accès. Elles sont prises, occupés, la densité de la population a explosé. 
Les forêts ne sont plus spontanées issus de semis mais cultivée, plantées souvent en monoculture. 

La  forêt comme un des régulateurs du climat, de l'eau et qui maintient la cohésion d'un territoire, qui tient le sol sous nos pieds, sous nos maisons, n'est plus omniprésente, ni centenaire ni mixte ni saine. 

L'eau plus très bonne à boire, est devenue boueuse à cause de terres agricoles qui fuient, disparaissent, coulent lors des pluies vers les rivières.

La pluie au lieu d'être absorbée par la terre, l'emporte, l'arrache et l'emmène vers le bas.

Le champs ont perdu peu à peu de leur force à cause d'une surexploitation irraisonnée, ont perdu ce que la forêt sauvage a pu produire, de l'humus.

Les régions, les villages qui subissent aujourd'hui des glissements des terrains, des inondations se trouvent souvent dans des cuvettes, entourées des champs ou des vignobles ou alors des terrains de ski en hiver qui deviennent des pâtures en été et qui subissent donc un piétinement, un compactage qui diminue la capacité des terres d'absorber et de filtrer des eaux pluviales.