Max Alhau « Le
temps au crible » Terre d’asile,Ed.
Herbe qui tremble
« Tu pourrais croire à la proximité du ciel en
contemplant ces nuages qui ceignent les cimes et tu dirais que ni le haut ni le
bas ne s’opposent, ainsi que de la source à l’embouchure il n’y a qu’une eau
qui s’affranchit de ses limites, oublieuse de ses berges.
Pourtant tu reviens vite à ces montagnes, au silence qui
dérive vers une paix dont le vert accrédite la présence, un vert, ou plutôt des
verts, ceux des prairies, ceux des sapins, des épicéas, des mélèzes.
Tu glisses ainsi d’un horizon à un autre, simplement étonné
d’une telle confiance envers des paysages qui te le rendent bien. »